TORONTO (PC) - A cause du lock-out décrété par la Ligue nationale, le hockey junior majeur canadien est privé de quelque six millions $ que les 30 formations de la LNH leur versaient pour le développement des joueurs selon la dernière entente expirée en juin.

"C'est un montant d'argent significatif qui a certes un impact marqué sur le budget de nos équipes", constate David Branch, le commissaire de la Ligue junior de l'Ontario.

Par le passé, chaque équipe recevait 50 000 $ plus des sommes additionnelles selon le nombre de joueurs repêchés et à quelle ronde.

Un choix de première ronde, par exemple, rapportait entre 15 000 et 17 000 $.

Lesa équipes évoluant dans de petits marchés vont en souffrir le plus, estime Ron Robinson, le commissaire de la Ligue de l'Ouest.

"Généralement, dit-il, elles ont été habitués à ces revenus d'appoint depuis plus de 20 ans."

Un total de 113 joueurs, soit 38 pour cent des 291 repêchés en juin dernier, provenaient des trois ligues canadiennes.

Le hockey junior vient loin dans les préoccupations des magnats du hockey professionnel présentement et une nouvelle entente ne sera pas conclue tant qu'on n'aura pas réglé le conflit de travail avec l'Association des joueurs.

Entre-temps, si le hockey junior au pays peut tirer profit de meilleures foules et d'une meilleure couverture, il va manquer ces quelques six millions $.

Craig Mitchell, le vice-président des Raiders de Prince Albert, évalue à quelque 60 000 $ l'argent qu'il aurait reçu pour ses quatre joueurs réclamés dans les quatre premières rondes.

"Nous opérons présentement en présumant que nous obtiendrons une compensation une fois qu'ils auront un nouveau contrat de travail, a-t-il dit. Parce que comme il n'y a pas d'entente, il n'y a pas d'obligation à payer."

Malgré tout, Mitchell s'attend à recouvrer tout l'argent perdu jusqu'ici.

Mais il ajoute: "Ca pourrait prendre encore deux ans."