QUÉBEC - Les trois frères Stastny seront de retour à Québec afin d'appuyer la Marche bleue du samedi 2 octobre.

Marian, Anton et Peter Stastny ont confirmé leur présence au rassemblement visant à appuyer le retour d'un club de la Ligue nationale de hockey à Québec et la construction d'un nouvel amphithéâtre.

Déjà, il y a quelques jours, l'aîné Marian Stastny, bien établi sur la rive-sud de Québec, avait confirmé sa présence aux organisateurs du rassemblement.

Les déplacements de Peter et d'Anton étaient moins évidents puisqu'ils travaillent en Europe.

Peter Stastny est député au Parlement européen et le cadet Anton demeure en Suisse, où il s'occupe d'une entreprise de fabrication de meubles basée en Slovaquie.

Peter vient à l'occasion à Québec mais Anton n'y a pas remis les pieds depuis plusieurs années.

Le retour du trio pour cet événement public sera donc souligné avec éclat.

Plusieurs autres anciens joueurs des Nordiques seront aussi de la manifestation derrière le manège militaire dont Réal Cloutier, Marc Tardif, Marc Fortier, Stéphane Fiset, Dave Pichette, Alain Côté, Pierre Lacroix.

L'ex-entraîneur-chef du club, Michel Bergeron, sera aussi présent et on a prévu le retour de la mascotte Badaboum.

La présentation officielle des joueurs et l'animation sur place sera assurée par Pierre Gingras, l'ancien annonceur-maison du club de Québec.

Plusieurs activités sont aussi prévues tout au long de l'après-midi sur les plaines d'Abraham, derrière le Manège militaire, soit le même emplacement que la scène Bell lors du Festival d'été de Québec.

Les nostalgiques pourront voir sur écran géant les grands moments des Nordiques de Québec, en plus d'assister à une présentation officielle des anciens joueurs.

La Marche bleue sera présentée en direct sur les ondes de TVA, SRC, RDS, RDI, LCN et CTV.

À peu de frais

Le rassemblement lancé par un citoyen de Lévis, Mario Roy, aura lieu à partir de 13 h sur les plaines d'Abraham. Pour la Marche bleue, le site habituellement réservé aux grands spectacles du Festival d'été et de la Saint-Jean sera pleinement aménagé, avec une scène, de l'éclairage, de la sonorisation et des clôtures.

Malgré ce grand déploiement, Mario Roy assure avoir réduit au minimum les dépenses : environ 10 000 $. Le bureau des grands événements de la Ville assure la sécurité et fournit des toilettes chimiques et des clôtures. Plusieurs entreprises auraient également offert leurs services gratuitement ou à frais modiques. Pour le reste, le citoyen de Lévis financera l'activité par la vente d'autocollants.

Malgré le fort engouement qu'il dit sentir, Mario Roy refuse de se fixer un objectif quant au nombre de personnes présentes. "Le plus possible", s'est-il contenté de dire. Seule indication, la page Facebook de la Marche bleue mise en ligne le 17 août comptait tout près de 12 500 membres en fin de journée mercredi.

Célèbre pour un but qui lui avait été refusé en séries éliminatoires, l'ancien joueur Alain Côté espère voir la Marche bleue marquer sans équivoque. "Je ne pense pas qu'on va avoir la subvention du fédéral le 3 au matin, mais c'est toujours une question de nombres. C'est pour ça qu'on insiste pour qu'il y ait le plus de monde. Le nombre de personnes va faire foi de la pression, de l'engouement, du fanatisme, de la partisanerie pour une équipe qui a arrêté d'exister il y a 15 ans", a-t-il fait valoir.

Exit la politique

Plusieurs élus municipaux _ tous les membres de l'équipe du maire Régis Labeaume en tête _, provinciaux et fédéraux auront beau prendre part au rassemblement, Mario Roy qui se décrit comme "un simple citoyen" refuse de voir son événement récupéré par les politiciens. "Ils sont les bienvenus. Certains m'ont confirmé leur présence, mais ils sont au courant que ce n'est pas une plateforme pour venir lancer des messages. Il n'y aura personne de politique sur notre scène. Ils pourront s'adresser (aux médias) en bas de la tribune, mais pour s'adresser à la foule, il n'en est pas question", a-t-il tranché.

Le Lévisien a d'ailleurs bien évité de se prononcer dans le débat sur le financement du nouvel amphithéâtre. "Moi, que l'amphithéâtre soit financé publiquement, par le privé, en partie par privé et le public, mon but est de m'asseoir un jour dans cet amphithéâtre et encourager l'équipe avec laquelle j'ai grandi, a-t-il affirmé. Pour d'autres, ce sera les Olympiques. D'autres, les spectacles."

Question d'éviter de parler uniquement du retour des Nordiques, le Lévisien a donc cru bon recruter le médaillé olympique Philippe Laroche. "Si on parle des olympiques, pour l'amphithéâtre, on va avoir des chances. Il y a eu beaucoup d'investissements pour des équipements olympiques dans l'ouest au cours des dix dernières années", a estimé l'ancien skieur acrobatique.

Philippe Laroche, qui lancera sous peu des invitations aux anciens athlètes de la région comme Pierre Harvey, aurait aimé voir présent à la marche le président du Comité olympique canadien, Marcel Aubut. L'ancien propriétaire des Nordiques ayant vendu la franchise au Colorado ne sera toutefois pas présent, celui-ci devant prendre part à un événement au Mont-Tremblant.