Les joueurs ne se défonçaient plus
Hockey samedi, 17 déc. 2011. 14:56 dimanche, 2 mars 2025. 05:07
Je répète souvent que la qualité principale d'un entraîneur, c'est d'aller chercher le maximum de chacun de ses joueurs. Or, depuis le début de la saison, on ne peut pas dire que Jacques Martin avait réussi à accomplir ce mandat. Pour cette raison, je suis loin d'être assommé par cette décision de congédier l'entraîneur-chef du Canadien.
La présente saison du Canadien est ponctuée de hauts et de bas et la situation commençait à fatiguer l'état-major du Canadien. Si l'on ajoute les insuccès de l'équipe au Centre Bell, Pierre Gauthier avait selon moi les arguments nécessaires pour procéder à ce changement derrière le banc.
De plus, en raison de certaines décisions discutables prises par Martin au cours des derniers matchs, je persiste à croire qu'il y a dû y avoir des conversations assez serrées entre ce dernier et Pierre Gauthier. Pourquoi n'a-t-il pas employé ses meilleurs joueurs lors de l'avantage numérique de deux hommes face aux Flyers? Pourquoi n'a-t-il pas accordé davantage de temps de glace à Louis Leblanc après qu'il eut marqué son premier but dans la Ligue nationale? Gauthier était en droit de questionner ces décisions. S'il a agi ainsi, Martin n'a sûrement pas apprécié, lui qui possède un bagage important dans la Ligue nationale. C'est à ce moment que la marmite a pu exploser.
Je ne pense pas que ce sont les vétérans qui ont eu la tête de Jacques Martin. Il était simplement incapable de les motiver suffisamment. Michael Cammalleri, Tomas Plekanec, Brian Gionta ne fonctionnent pas à la hauteur de leur talent. Quant à Lars Eller et P.K. Subban, ils semblent avoir plafonnés. Quand le directeur général assiste à cette réalité, il doit passer à l'action. C'est ce que Pierre Gauthier a fait samedi matin.
Lorsque le Canadien a congédié Perry Pearn, on sentait que le même sort pouvait attendre Jacques Martin à tout moment. Lorsque d'autres entraîneurs ont été congédiés dans la LNH, Pierre Gauthier a certainement cru qu'il était temps pour le Canadien aussi de procéder à un changement derrière le banc.
Difficile d'expliquer la nomination de Cunneyworth
Personnellement, je croyais que Randy Cunneyworth ne serait là que sur une base intérimaire. Quand la direction du Canadien a annoncé qu'il serait l'homme de confiance de l'équipe d'ici la fin de la saison, j'ai été quelque peu surpris.
Larry Carrière aura le mandat de s'adresser aux médias en français. Cette situation me rappelle celle vécue à Québec lorsque Dave Chambers a pris la barre de l'équipe. Ironiquement, c'est Jacques Martin qui avait été engagé pour venir s'adresser à la presse dans la langue de Molière.
Ma seule crainte dans cette situation, c'est que Carrière n'aura pas toutes les réponses aux questions. Après tout, ce n'est pas lui le boss. À Montréal, ça prend un entraîneur francophone. En attendant, j'ai hâte de voir ce que Cunneyworth fera. Il a sûrement des idées bien à lui à commencer par un style plus offensif que son prédécesseur. Ça reste à voir.
Propos recueillis par Nicolas Dupont
La présente saison du Canadien est ponctuée de hauts et de bas et la situation commençait à fatiguer l'état-major du Canadien. Si l'on ajoute les insuccès de l'équipe au Centre Bell, Pierre Gauthier avait selon moi les arguments nécessaires pour procéder à ce changement derrière le banc.
De plus, en raison de certaines décisions discutables prises par Martin au cours des derniers matchs, je persiste à croire qu'il y a dû y avoir des conversations assez serrées entre ce dernier et Pierre Gauthier. Pourquoi n'a-t-il pas employé ses meilleurs joueurs lors de l'avantage numérique de deux hommes face aux Flyers? Pourquoi n'a-t-il pas accordé davantage de temps de glace à Louis Leblanc après qu'il eut marqué son premier but dans la Ligue nationale? Gauthier était en droit de questionner ces décisions. S'il a agi ainsi, Martin n'a sûrement pas apprécié, lui qui possède un bagage important dans la Ligue nationale. C'est à ce moment que la marmite a pu exploser.
Je ne pense pas que ce sont les vétérans qui ont eu la tête de Jacques Martin. Il était simplement incapable de les motiver suffisamment. Michael Cammalleri, Tomas Plekanec, Brian Gionta ne fonctionnent pas à la hauteur de leur talent. Quant à Lars Eller et P.K. Subban, ils semblent avoir plafonnés. Quand le directeur général assiste à cette réalité, il doit passer à l'action. C'est ce que Pierre Gauthier a fait samedi matin.
Lorsque le Canadien a congédié Perry Pearn, on sentait que le même sort pouvait attendre Jacques Martin à tout moment. Lorsque d'autres entraîneurs ont été congédiés dans la LNH, Pierre Gauthier a certainement cru qu'il était temps pour le Canadien aussi de procéder à un changement derrière le banc.
Difficile d'expliquer la nomination de Cunneyworth
Personnellement, je croyais que Randy Cunneyworth ne serait là que sur une base intérimaire. Quand la direction du Canadien a annoncé qu'il serait l'homme de confiance de l'équipe d'ici la fin de la saison, j'ai été quelque peu surpris.
Larry Carrière aura le mandat de s'adresser aux médias en français. Cette situation me rappelle celle vécue à Québec lorsque Dave Chambers a pris la barre de l'équipe. Ironiquement, c'est Jacques Martin qui avait été engagé pour venir s'adresser à la presse dans la langue de Molière.
Ma seule crainte dans cette situation, c'est que Carrière n'aura pas toutes les réponses aux questions. Après tout, ce n'est pas lui le boss. À Montréal, ça prend un entraîneur francophone. En attendant, j'ai hâte de voir ce que Cunneyworth fera. Il a sûrement des idées bien à lui à commencer par un style plus offensif que son prédécesseur. Ça reste à voir.
Propos recueillis par Nicolas Dupont