Les cinq joueurs du Canadien toujours sans contrat devront sans doute piler sur leur orgueil s'ils veulent se présenter au camp d'entraînement de l'équipe en même temps que tout le monde, le 7 septembre.

Parce que les dirigeants du Canadien ne dérogeront pas à la nouvelle phisolophie salariale qu'ils ont adoptée à la fin de la dernière saison, a laissé entendre le président Pierre Boivin, jeudi.

Boivin a aussi établi clairement qu'aucun joueur sans contrat ne pourra se présenter à l'ouverture du camp.

L'attaquant Martin Rucinsky a affirmé dernièrement qu'il demeurera chez lui en République tchèque s'il ne paraphe pas de contrat.

"L'équipe ne sera pas otage à des joueurs qui décident selon leurs volontés de ne pas se présenter au camp. Ce ne sera pas leur décision de toute facon, ce sera la notre."


"La décision de participer ou non au camp n'est pas celle des joueurs, a-t-il précisé. Il appartient à l'organisation de décider et nous avons décidé que les joueurs sans contrat ne pourrons pas prendre part au camp. La politique est appliquée dans plusieurs organisations."

C'est donc dire qu'en plus de Rucinsky, les José Théodore, Sheldon Souray, Dainius Zubrus et Craig Rivet pourraient également manquer à l'appel la semaine prochaine.

Cela dit, Boivin demeure confiant qu'on règle tous les dossiers au cours des prochains jours.

"Nous ne voulons pas que la situation s'envenime comme ç'a été le cas il y a quelques années."

Mais il n'est pas question de céder devant les récalcitrants.

"Le hockey a été victime au cours des dernières années d'une fuite au plan salarial", a-t-il dit, fuite que de nombreuses équipes tentent de colmater.

"Ce n'est pas une question d'un individu ou d'une équipe. C'est un problème qui doit se régler et qui est en train de se régler. Et j'ajouterais sans nouvelle convention collective."

"On ne peut pas parler de saine gestion et ne rien faire. On doit prendre les mesures qui s'imposent. Les amateurs et les médias doivent comprendre ce qu'on veut faire.

"Nous préconisons des négociations contractuelles plus rationnelles, basées sur les faits et pas sur ce que l'athlète pense accomplir."

Dans un autre ordre d'idée, le président a fait savoir que le dossier de la vente de l'équipe progresse bien.

Sans dévoiler trop de détails, il a indiqué qu'il y a plus de quatre ou cinq acheteurs intéressés.

"Il y a une belle fourchette de groupes et d'individus", a-t-il répondu quand on a tenté de savoir s'il y avait beaucoup d'entreprises de communication sur les rangs.

Dès demain le camp des recrues du Canadien se met en marche au centre Molson. On pourra peut-être enfin parler de hockey.