En octobre 2008, Pavel Valentenko a pris tout le monde par surprise lorsqu’il a quitté les Bulldogs de Hamilton pour rejoindre le Dinamo de Moscou dans la KHL. Il a pourtant tout pour plaire à une équipe de la LNH : un puissant lancer, un physique imposant et un jeu défensif irréprochable. Pourquoi n’a-t-il pas persévéré au sein du Club de hockey canadien? Le défenseur de 6 pieds 2 pouces a de l’eau dans les yeux lorsqu’on le questionne à ce propos.

« C’est en lien avec ma famille, ce qui compte le plus dans ma vie. Ma famille vivait des moments très difficiles. C’est la raison pour laquelle je suis parti. »

Valentenko a prouvé par le passé que son intérêt pour le circuit Bettman ne manque pas. Après avoir été échangé pour Scott Gomez, il a tenté sa chance avec le Whale du Connecticut durant 2 saisons. Ces 138 matchs dans la Ligue américaine n’ont pas été suffisants pour se tailler une place avec les Rangers, mais le Russe n’a toujours pas jeté la serviette.

« C’est toujours mon rêve de jouer dans la LNH, mais le temps passe vite. Je ne suis plus très jeune. C’est la vie. Je suis tout de même heureux où je suis en ce moment. »

L’ancien choix de cinquième ronde de 2006 du Canadien joue au sein du Torpedo de Nijni Novgorod. Il en est à sa deuxième saison avec le club. Durant l’été, des équipes de la LNH l’ont approché pour lui offrir un contrat, mais la famille a encore eu priorité sur le hockey.

« Vous savez, j’ai une petite fille. Ma famille ne sera pas à l’aise si je m’en vais dans cette situation. Le Torpedo m’a donné un très bon contrat. L’entraineur me fait confiance. J’aime beaucoup cette équipe. J’aime la ville et c’est ce pour quoi j’ai décidé de n’aller nulle part ailleurs. »

L’entraineur n’est pas le seul à avoir confiance en Pavel. Ses coéquipiers l’ont élu capitaine de la formation lors du camp d’entrainement. Un honneur auquel ne s’attendait pas le principal intéressé.

« Il a eu un vote. J’étais assez surpris que les gars me choisissent. C’est la première fois que je suis capitaine. C’est une nouvelle page de l’histoire de ma vie. »

Reverrons-nous Pavel Valentenko en Amérique du Nord? S’il traverse à nouveau l’océan, la troisième fois sera-t-elle la bonne? Il faudra attendre la fin de son contrat, à l’été 2016, pour le savoir. Le nouveau capitaine du Torpedo, quant à lui, ne ferme pas la porte. « On ne sait jamais ce que demain nous réserve, » s’exclame-t-il avec enthousiasme.