Le Canadien a remporté ses deux derniers matchs et l'atmosphère est un peu moins tendue dans le vestiaire de l'équipe. Il y a toutefois un joueur qui n'est pas satisfait de son utilisation et qui aurait probablement pris une décision différente, l'été dernier, s'il avait su...

Ce joueur est le dur à cuire de la formation, Georges Laraque. L'attaquant de 32 ans n'a disputé que 25 parties cette saison. Vrai qu'il a été sur le carreau en raison de blessures en début de saison. Mais depuis quelques semaines, il est laissé de côté plus souvent qu'à son tour.

"Au cours des dernières années, c'est la première fois que je ne joue pas à tous les matchs. Quand j'ai parlé à Guy Carbonneau cet été avant de signer ici, la première chose que je lui ai demandée c'est quel rôle j'aurais avec l'équipe. C'est certain que si les réponses obtenues à l'époque avaient été le résultat d'aujourd'hui, je ne serais pas ici."

Laraque a discuté de son rôle avec Carbonneau et celui-ci a été clair.

"J'ai parlé à Guy il y a quelques jours. C'est le type d'entraîneur pour qui la robustesse n'est pas très importante et il m'a laissé savoir que je ne jouerais pas à tous les matchs. En raison de mon salaire, je ne serais pas surpris d'être échangé."

En demande

Laraque croit que le Canadien n'aura aucune difficulté à l'échanger même s'il reste deux saisons à son contrat qui lui rapporte 1,5 million $ US par année.

"Avant de signer à Montréal, une quinzaine d'équipes, autant dans l'Est que dans l'Ouest, ont montré de l'intérêt."

Depuis le début du mois, Laraque se dit en bien meilleure forme. Il a d'ailleurs disputé huit rencontres avant de retrouver les tribunes contre Ottawa et Vancouver.

"C'est frustrant d'entrer et sortir comme ça de la formation, dit-il. J'essaie de rester positif. Mais c'est pas facile quand tu ne joues pas."

Laraque dit envier certains rivaux tels Donald Brashear, des Capitals de Washington, ou Shawn Thornton, des Bruins de Boston.

"Ces gars-là jouent à tous les matchs. Ils contribuent tout en donnant confiance à leur équipe.

"C'était mon rôle à Pittsburgh. J'étais utile dans un quatrième trio. Ici, je ne me sens pas autant apprécié."

Laraque a livré sept combats, mais aucun n'a vraiment changé l'allure d'un match.

Bégin ronge son frein

Si Laraque est mécontent, Steve Bégin l'est tout autant, mais ses commentaires son moins virulent. Mis de côté lors des cinq derniers matchs, Bégin se prépare à toute éventualité à une semaine de la date limite des transactions.

"Au hockey, il faut toujours être préparé à toute éventualité. Nous verrons ce qui se passera d'ici le 4 mars. La seule chose que je puisse faire d'ici là est de m'entraîner fort et d'attendre l'appel de l'entraîneur.

Stewart est heureux comme un roi

Si Georges Laraque et Steve Bégin rongent leur frein, Gregory Stewart file le parfait bonheur.

Il sera intéressant de surveiller si Stewart sera à nouveau préféré à Laraque et Bégin pour le match de vendredi contre les Flyers à Philadelphie.

Face aux Canucks, Stewart a jeté les gants pour la première fois avec le Canadien cette saison.

"Je suis toujours prêt à défendre mes coéquipiers. Mais plus le niveau de jeu est élevé, plus le jeu est robuste. J'ai pratiqué ce style de jeu toute ma vie", a laissé entendre Stewart.

Markov a retrouvé ses ailes

À l'instar des Koivu, Schneider, Kovalev, Hamrlik et Brisebois, Andrei Markov ne s'est pas entraîné sur la patinoire au lendemain de la victoire contre les Canucks.

Depuis l'arrivée de Mathieu Schneider, Markov semble avoir retrouvé ses ailes.

Le défenseur de 30 ans a amassé un point à ses quatre derniers matchs et il a récolté six points depuis l'arrivée de son nouveau partenaire.

"Il est un très bon joueur d'expérience. Il possède une bonne vision du jeu et c'est facile pour nous de se comprendre sur la glace", a indiqué le défenseur russe.