CHICOUTIMI - La Ligue de hockey junior majeur du Québec a décidé de reporter à mardi l'annonce de possibles sanctions à la suite des incidents survenus samedi lors du match entre les Remparts de Québec et les Saguenéens de Chicoutimi.

Jonathan Roy des Remparts de Québec, fils du légendaire gardien Patrick Roy, pourrait faire l'objet de mesures disciplinaires de la LHJMQ pour son rôle dans la bagarre générale.

La série, égale 1-1, se poursuivra d'ailleurs mardi soir à Québec.

L'entraîneur Patrick Roy a par ailleurs nié avoir encouragé les hostilités ayant éclaté en fin de deuxième tiers, lors d'un revers de 10-1 de ses protégés.

"Nous allons prendre le temps de regarder tous les éléments de cet incident, de consulter les rapports des deux superviseurs sur place et des officiels, ainsi que les images qui sont disponibles," a dit le commissaire Gilles Courteau à LCN, dimanche.

Les Saguenéens menaient 7-1 quand la situation a dégénéré: à 19:32 en deuxième période, Christophe Poirer des Remparts et Joël Champagne des Saguenéens sont d'abord entrés en collision dans la zone des Remparts.

Une mêlée générale a suivi immédiatement, impliquant les 10 joueurs alors sur la glace. Au milieu des échauffourées, le gardien Jonathan Roy, des Remparts, s'est rendu au centre de la patinoire et a semblé vouloir inviter son vis-à-vis Bobby Nadeau à se battre avec lui.

Les officiels l'ont retenu, mais ils l'ont plus tard délaissé pour s'occuper de d'autres bagarres. Roy a alors traversé la patinoire et a pris Nadeau d'assaut, lui enlevant son masque et lui assénant plusieurs coups. Nadeau ne répliquait pas, tentant plutôt de se protéger en se repliant sur lui-même sur la glace.

Après coup, Roy a levé les bras au ciel et a fait des gestes disgracieux à la foule du Centre Georges-Vézina, avant d'être rejoint par Sébastien Rioux des Saguenéens et d'amorcer le combat avec ce dernier.

Roy a écopé de deux pénalités majeures pour s'être battu, une mineure et deux inconduites de match. Un total de 120 minutes de punitions ont été décernées aux deux équipes.

"Je ne peux pas contrôler les réactions de mes joueurs dans le feu de l'action, a dit Patrick Roy après le match. Ca fait partie du jeu."

L'entraîneur dit ne pas avoir encouragé les hostilités, et il a nié avoir signifié à son fils d'aller vers Nadeau.

"Patrick m'a regardé et m'a dit de me calmer, a affirmé Jonathan Roy. Je me suis dit qu'il ne voulait pas que j'y aille, mais quand le juge de ligne m'a relâché, je me suis dit que là, j'irais."