Difficile d'imaginer Pierre Lacroix demeurant sur ses positions pendant la période intensive pour compléter des transactions. Difficile, parce que, par le passé, il a toujours profité de ce plateau pour réaliser un coup fumant ou encore une transaction spectaculaire. Il y a trois ans, c'était Theoren Fleury. Il y a deux ans, c'était Raymond Bourque. L'an dernier, c'était Rob Blake.

On dit parfois que les silencieux sont parfois les plus dangereux. Pendant que toute l'attention est tournée vers New York et vers Dallas, se pourrait-il que le président de l'Avalanche du Colorado soit en train de concocter une transaction pour surprendre et surtout ébranler la compétition.

Lacroix n'aime pas ébruiter les actions qu'il entreprend quand arrive le moment d'effectuer des changements de personnel. Il est rusé comme pas un et on ne peut jamais prévoir quel geste il va poser. Il sait très bien que son équipe actuelle n'a pas vraiment de chances de battre les Red Wings de Detroit. Au cours des dernières saisons, les Wings ne pouvaient rivaliser avec l'Avalanche parce qu'il y avait un certain Patrick Roy. Maintenant, ils peuvent répliquer avec Dominik Hasek.

C'est la raison pour laquelle Lacroix pourrait tirer un autre lapin de son chapeau au cours des prochains jours. Il regarderait, semble-t-il, avec beaucoup d'intérêt, dans la cour des Bruins de Boston. Bill Guerin est le joueur convoité, on l'aura deviné. Par ailleurs, les Bruins pourraient s'intéresser à Chris Drury, un hockeyeur de la région de Boston, membre de l'équipe américaine de Salt Lake City, mais qui a perdu des plumes au cours des deux dernières années. Guerin au Colorado et le retour de Peter Forsberg pour le début des séries éliminatoires donneraient à l'Avalanche deux lignes d'attaque explosives et une telle transaction sèmerait le doute chez les Wings…

Il faut toujours se méfier de Lacroix… en tout temps!

Le cas Ribeiro

Il n'y avait pas de place au sein de la formation partante pour Mike Ribeiro et curieusement, Marcel Hossa s'amène, il joue aux côtés de Yanic Perreault et Sergei Berezin et termine la soirée avec un but et une mention d'assistance.

Humm…

Il est clair maintenant que dans la liste d'évaluation des jeunes attaquants du Canadien Hossa occupe le premier rang. Ribeiro est deuxième. Les entraîneurs et les penseurs de l'équipe ont tranché le débat depuis quelques semaines, tout d'abord, en réduisant le temps de glace de Ribeiro jusqu'au point de l'envoyer dans les gradins et ensuite en rappelant Hossa.

Remarquez bien qu'on ne ferait pas tout un plat du dossier Ribeiro si Donald Audette n'était pas sur la touche. Possiblement que Ribeiro n'aurait jamais été rappelé des Citadelles de Québec.

Poti et les Penguins

Tom Poti est en demande.

Les Rangers, les Penguins, les Prédateurs, les Bruins… Kevin Lowe écoute les offres et, habilement, fait monter les enchères. Poti est devenu le souffre-douleur des partisans des Oilers. Voilà pourquoi il se retrouve sur le marché. On disait, hier à New York, que Glen Sather a le choix entre Pavel Bure et Poti.

S'il y a un joueur qui pourrait cependant trancher le débat, c'est Milan Kraft, des Penguins. Les Oilers l'aiment bien, ils le surveillent depuis quelques matchs et même si Kraft n'a marqué que 14 buts en 96 matchs dans la Ligue nationale, même s'il n'a jamais occupé un poste permanent chez les Penguins, on lui prédit néanmoins un bel avenir. C'est du moins ce que pensent Lowe et ses adjoints.

Mario Lemieux et Craig Patrick ont cependant une peur bleue, la peur de répéter la même erreur qu'en 1996 quand Patrick avait échangé Markus Naslund aux Canucks de Vancouver en retour de Alek Stojanov. Naslund marque 40 buts par saison à Vancouver et Stojanov est disparu dans le brouillard. Ce n'est sûrement pas la transaction que Patrick a inséré dans son curriculum vitae…

Barrasso au rendez-vous

Ne serait-il pas intéressant d'assister à une autre série entre Toronto et Ottawa et Tom Barrasso comme gardien partant des Leafs. Il y a deux ans, il avait été pointé du doigt pour l'élimination des Sénateurs face aux Leafs… Avez-vous remarqué à quel point les Hurricanes de la Caroline joue avec aplomb et avec beaucoup plus d'assurance depuis le départ de Sandis Ozolinsh. D'accord, le vétéran Ron Francis fait flèche de tout bois, il est en grande partie responsable des succès des Hurricanes mais le départ de Ozolinsh a permis à cette équipe de jouer avec plus de conviction en défense…

Le problème dans le cas de Pavel Bure, c'est qu'il n'apporte plus à une équipe un retour équitable sur investissement. Pour $10 millions par saison, tu es en droit de t'attendre à du leadership, ce qui est tout à l'opposé de ce qu'a démontré Bure jusqu'ici, tu t'attends à ce que le joueur produise au moins 100 points par saison et qu'il fasse des engagements. Depuis son arrivée en Floride, les Panthers n'ont participé aux séries éliminatoires qu'une seule fois et ont été éliminés en quatre matchs de suite par Martin Brodeur et les Devils du New Jersey. Par ailleurs, a-t-on bien encadré Bure? L'a-t-on abandonné à son talent comme l'ont fait les Mighty Ducks d'Anaheim à l'endroit de Paul Kariya?...