(PC) - D'une journée à l'autre, Luc Robitaille deviendra le plus prolifique ailier gauche de l'histoire de la LNH. Robitaille n'est plus qu'à six buts d'égaler le total record de 610 de Bobby Hull. Malgré cela, personne n'évoque la possibilité qu'on l'invite à faire partie de l'équipe olympique canadienne de hockey.

Pourquoi? Peut-être est-ce parce qu'on a cru vers le milieu des années 1990 qu'il était sur le déclin. Robitaille a connu des saisons difficiles chez les Penguins de Pittsburgh et les Rangers de New York, avant de relancer sa carrière chez les Kings de Los Angeles, l'équipe qui lui a accordé sa première chance dans la LNH.

"Tout le monde pensait que j'étais un joueur fini à mon retour à Los Angeles en 1997. Je savais ça", a admis Robitaille, mardi, au cours de l'appel-conférence hebdomadaire de la LNH.

"J'ai retrouvé la forme après avoir été ralenti par une blessure à l'aine. J'ai beaucoup mis l'accent sur ma condition physique et ça m'a permis de revenir plus fort."

Robitaille a prouvé qu'il était loin d'être fini et il le prouve de nouveau cette saison, à l'âge de 35 ans, dans l'uniforme des Red Wings de Detroit.

Il montre déjà 14 buts à sa fiche, et quiconque le voit décocher des tirs sur réception vous dirait qu'il est le joueur de la LNH dont la touche de marqueur s'apparente le plus à celle de Mike Bossy.

Alors pourquoi les dirigeants de l'équipe olympique ne parlent-ils pas de lui?

"Honnêtement, je ne sais pas, a-t-il répondu. J'ai comme philosophie de fournir mon meilleur rendement afin d'aider les Red Wings. Je n'ai aucun contrôle sur le reste."

En 2002-01, il a amassé 88 points, dont 37 buts chez les Kings.

"La saison dernière, j'ai travaillé fort mais mon nom n'a pas été mentionné (par les dirigeants de l'équipe canadienne), a-t-il mentionné. Cette saison, je suis arrivé ici avec comme objectif de faire de mon mieux.

"Je souhaiterais, comme tout le monde, que quelqu'un me donne une chance (de jouer pour le Canada). Si on me faisait signe, je serais honoré de porter les couleurs de l'équipe canadienne."

Il l'a déjà fait dans le passé, jouant même les héros. En 1994, il a pris part au championnat mondial en Italie. Le Canada n'avait pas gagné de médaille d'or en 33 ans. Le but de Robitaille, en tirs de barrage, a mis fin à cette série d'insuccès.

Wayne Gretzky est à la tête du groupe de dirigeants de l'équipe canadienne et Robitaille et lui, qui ont évolué ensemble chez les Kings et les Rangers, ne seraient pas les meilleurs amis au monde, selon les rumeurs.

"Je n'estime pas que ça ait quelque chose à voir", a avancé Robitaille quand on lui a posé la question.

"Wayne et moi avions une relation cordiale quand on jouait à New York. Et Wayne n'est pas le seul qui choisit les joueurs.

"Pour vous dire la vérité, je suis incapable de vous expliquer pourquoi mon nom n'est jamais mentionné. Vous devriez leur poser la question (aux dirigeants)", a-t-il résumé.

Robitaille en est à sa 16e saison dans la LNH. Il pourrait se rendre jusqu'à 20 avant la fin de sa carrière.

"Je garde la forme en ne ménageant pas les efforts depuis trois ans. Je me sens fort et mon plus grand souhait est de remporter la coupe Stanley une fois avant d'accrocher mes patins."