LHJMQ : place imposante des agents?
Hockey mardi, 23 nov. 2010. 20:17 dimanche, 15 déc. 2024. 14:34
Est-il essentiel pour les joueurs de la LHJMQ d'avoir un agent? Quel rôle ceux-ci occupent-ils dans le développement de leurs clients? Lorsque vient le temps de poser ces questions, les opinions sont partagées aux quatre coins du Québec.
L'agent est l'intermédiaire entre l'organisation et la famille d'un joueur. Il encadre l'athlète et lui offre parfois des programmes de perfectionnement. Au-delà de la signature éventuelle d'un contrat, l'agent offre aussi d'autres services à son joueur en plus de devenir, dans certains cas, un véritable complice.
Certains, dont le directeur général de l'Océanic de Rimouski, Yannick Dumais, considèrent qu'il n'est pas nécessaire pour un joueur de niveau junior d'avoir un agent. D'autres vont encore plus loin, parmi lesquels le directeur gérant du Titan d'Acadie-Bathurst, Sylvain Couturier. « Quand on regarde les statistiques on se rend compte que, bien souvent, c'est plus nuisible qu'autre chose », indique-t-il.
« Quand tu arrives à l'étape de signer un contrat, là tu peux avoir besoin d'un agent, mais pas dans le junior », mentionne quant à lui l'attaquant des Remparts de Québec, Joël Champagne.
« Je conseille aux joueurs de se prendre un agent surtout dans un monde de communications où tu te dois d'être vendu aux équipes professionnelles », affirme pour sa part le directeur général et entraîneur-chef des Olympiques de Gatineau, Benoît Groulx.
Le commissaire de la LHJMQ, Gilles Courteau, abonde dans le même sens. « Le joueur qui arrive junior veut mettre toutes les chances de son côté pour poursuivre une carrière et la façon de s'y prendre est de choisir un agent pour établir des contacts. »
Le premier choix du Rocket en juin dernier, Victor Provencher, est catégorique. « Un joueur qui doit être repêché, il va l'être, qu'il ait un agent ou non. »
Bref, un hockeyeur peut bien avoir le meilleur vendeur au monde à ses côtés, c'est d'abord et avant tout ses performances sur la patinoire que les équipes professionnelles étudieront quand viendra le temps de lui offrir un contrat.
Trop d'agents dans la LHJMQ?
Quand on y pense, le chiffre est plutôt surprenant : plus du deux tiers des joueurs de la Ligue junior majeur du Québec misent sur un agent. On parle de plus de 275 joueurs parmi les 18 formations de la ligue.
Pourtant, bon an mal an, seulement une trentaine de joueurs du circuit québécois sont sélectionnés dans la Ligue nationale et une quarantaine d'autres obtiennent une invitation à un camp pro.
C'est donc dire qu'environ 200 joueurs ont un agent, mais peut-être pas pour les raisons que l'on pourrait croire.
« Oui, il y a probablement trop d'agents, pas seulement au hockey junior mais dans le hockey en général », indique Gilles Courteau.
« C'est une bonne question. Il y a des agents qui s'occupent très bien de leurs joueurs, mais d'autres ne sont pas toujours là pour les bonnes raisons », ajoute le directeur général et entraîneur-chef des Huskies de Rouyn-Noranda, André Tourigny
« C'est une business qui est ouverte, on ne peut pas empêcher personne de faire ce travail. Il y en a qui vont et qui viennent. C'est vrai qu'il y en a trop (...) mais c'est un marché libre », explique le président du Groupe Paraphe, Paul Corbeil, agent certifié depuis 1996.
« C'est sûr qu'il y a trop d'agents, il faudrait qu'il y en ait la moitié moins », conclut Bob Perno, agent certifié depuis 1979.
D'après le premier de trois reportages de Stéphane Leroux sur les agents dans la LHJMQ
L'agent est l'intermédiaire entre l'organisation et la famille d'un joueur. Il encadre l'athlète et lui offre parfois des programmes de perfectionnement. Au-delà de la signature éventuelle d'un contrat, l'agent offre aussi d'autres services à son joueur en plus de devenir, dans certains cas, un véritable complice.
Certains, dont le directeur général de l'Océanic de Rimouski, Yannick Dumais, considèrent qu'il n'est pas nécessaire pour un joueur de niveau junior d'avoir un agent. D'autres vont encore plus loin, parmi lesquels le directeur gérant du Titan d'Acadie-Bathurst, Sylvain Couturier. « Quand on regarde les statistiques on se rend compte que, bien souvent, c'est plus nuisible qu'autre chose », indique-t-il.
« Quand tu arrives à l'étape de signer un contrat, là tu peux avoir besoin d'un agent, mais pas dans le junior », mentionne quant à lui l'attaquant des Remparts de Québec, Joël Champagne.
« Je conseille aux joueurs de se prendre un agent surtout dans un monde de communications où tu te dois d'être vendu aux équipes professionnelles », affirme pour sa part le directeur général et entraîneur-chef des Olympiques de Gatineau, Benoît Groulx.
Le commissaire de la LHJMQ, Gilles Courteau, abonde dans le même sens. « Le joueur qui arrive junior veut mettre toutes les chances de son côté pour poursuivre une carrière et la façon de s'y prendre est de choisir un agent pour établir des contacts. »
Le premier choix du Rocket en juin dernier, Victor Provencher, est catégorique. « Un joueur qui doit être repêché, il va l'être, qu'il ait un agent ou non. »
Bref, un hockeyeur peut bien avoir le meilleur vendeur au monde à ses côtés, c'est d'abord et avant tout ses performances sur la patinoire que les équipes professionnelles étudieront quand viendra le temps de lui offrir un contrat.
Trop d'agents dans la LHJMQ?
Quand on y pense, le chiffre est plutôt surprenant : plus du deux tiers des joueurs de la Ligue junior majeur du Québec misent sur un agent. On parle de plus de 275 joueurs parmi les 18 formations de la ligue.
Pourtant, bon an mal an, seulement une trentaine de joueurs du circuit québécois sont sélectionnés dans la Ligue nationale et une quarantaine d'autres obtiennent une invitation à un camp pro.
C'est donc dire qu'environ 200 joueurs ont un agent, mais peut-être pas pour les raisons que l'on pourrait croire.
« Oui, il y a probablement trop d'agents, pas seulement au hockey junior mais dans le hockey en général », indique Gilles Courteau.
« C'est une bonne question. Il y a des agents qui s'occupent très bien de leurs joueurs, mais d'autres ne sont pas toujours là pour les bonnes raisons », ajoute le directeur général et entraîneur-chef des Huskies de Rouyn-Noranda, André Tourigny
« C'est une business qui est ouverte, on ne peut pas empêcher personne de faire ce travail. Il y en a qui vont et qui viennent. C'est vrai qu'il y en a trop (...) mais c'est un marché libre », explique le président du Groupe Paraphe, Paul Corbeil, agent certifié depuis 1996.
« C'est sûr qu'il y a trop d'agents, il faudrait qu'il y en ait la moitié moins », conclut Bob Perno, agent certifié depuis 1979.
D'après le premier de trois reportages de Stéphane Leroux sur les agents dans la LHJMQ