Ceux qui pensent que tous les joueurs de hockey se fichent de leurs études, détrompez-vous!

« J'ai toujours mis beaucoup d'efforts tant au hockey que dans les études », avoue le capitaine des Voltigeurs de Drummondville Marc-Olivier Vachon.

« Pour moi, le trophée Marcel-Robert ce serait ma victoire », Dominic Jalbert des Saguenéens de Chicoutimi. « Cela terminerait ma carrière junior en beauté »

Vachon, Jalbert, Pascal Amyot des Mooseheads de Halifax, Vincent bourgeois du Junior de Montréal et Joël Chouinard des Tigres de Victoriaville sont les cinq finalistes de cette année pour le trophée Marcel-Robert remis au joueur-étudiant par excellence. Cinq joueurs, cinq étudiants qui font tout pour réussir sur la glace et en classe.

« Aussitôt que tu as un moment libre, il faut que tu plonges dans tes livres », indique Vachon. « Il faut vraiment que tu prennes le temps de bien étudier. »

« C'est tellement gratifiant après cela quand tu regardes les efforts que tu as mis », ajoute Bourgeois, qui en est à sa deuxième saison avec le Junior. « Quand tu as connu une bonne partie et un bon examen, tu es content du résultat. Quand tu atteins ton objectif, tu oublies les sacrifices! »

Évidemment, conjuguer le hockey et les études n'est pas toujours facile. C'est pourquoi la ligue et les équipes offrent une panoplie d'outils aux étudiants-athlètes pour leur faciliter la vie.

« Quand nous sommes sur la route, nous avons des tuteurs à notre disposition », explique Amyot. « Nous avons toute l'aide dont nous avons besoin. »

« Je suis très chanceux, car mes études sont payées pendant mon stage junior », ajoute Bourgeois. « Ce sont deux années pendant lesquelles mes parents n'ont pas à débourser un seul sou pour mes études. »

Les critiques sont cependant nombreuses. Trop de matchs, trop de voyages, trop de pression sur les jeunes. On cite en exemple ceux qui échouent, mais on oublie trop souvent ceux qui parviennent à atteindre leurs objectifs tant aux niveaux scolaire qu'athlétique.

« C'est toujours intéressant de voir dans la vraie vie des jeunes qui sont non seulement de bons joueurs de hockey, mais aussi de bons étudiants », relate le chroniqueur au quotidien La Presse Yves Boivert, qui est également membre du comité de sélection pour le trophée Marcel-Robert. « Et ils sont aussi impliqués dans leur communauté. C'est impressionnant. »

« Si on s'arrêt sur toutes les histoires qu'on peut entendre dans les médias de jeunes qui ne réussissent pas et qui se cherchent après leur stage junior, c'est tomber dans la facilité », poursuit Bourgeois. « Mais on oublie trop souvent les personnes dans l'ombre et qui réussissent. »

Peu nombreux sont les joueurs qui regrettent leur choix d'évoluer chez eux au Québec, même s'ils ont été courtisés par des universités américaines.

« Je pouvais faire mes études d'un bord ou l'autre de la frontière et j'ai pris la décision qui allait m'aider le plus au hockey », conclut Chouinard. « Et je pense toujours que j'ai fait le bon choix. »

Le récipiendaire du prix sera connu le 31 mars prochain lors du gala annuel des Rondelles d'Or.

*D'après un reportage de Benoît Beaudoin