Brad Richards, le seul qui a gagné les trophées Stafford et Conn-Smythe
LHJMQ mercredi, 30 nov. 2016. 17:37 samedi, 14 déc. 2024. 03:50
La Ligue de hockey junior majeur du Québec a confirmé aujourd’hui l’intronisation au Temple de la renommée du circuit de quatre anciens joueurs et d’un bâtisseur. Ainsi, au début du mois d’avril 2017, Francis Bouillon, Brad Richards, Jean-Sébastien Giguère et le collègue Gaston Therrien s’ajouteront à une liste d’anciens joueurs déjà très impressionnante. À titre posthume (et c’est bien dommage que cela se fasse après son décès), on intronisera aussi l’ex-arbitre Luc Lachapelle, qui a assurément marqué la LHJMQ dans les années 80 et 90.
Mais revenons aux quatre joueurs sélectionnés, ils méritent tous l’intronisation, mais du groupe, je voudrais m’attarder sur Brad Richards, qui deviendra seulement le troisième intronisé originaire des Maritimes après le bâtisseur Harold McKay et Gerard Gallant, qui a joué dans le circuit au début des années 80.
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Richards fait partie de ce groupe de joueurs qui, grâce à l’expansion de la LHJMQ dans les provinces de l’est, ont décidé de venir jouer dans le circuit québécois. Richards avait 14 ans lorsque les Mooseheads de Halifax ont vu le jour en 1994 dans la LHJMQ. Jouer dans cette ligue qui étendait ses tentacules près de son Île-du-Prince-Édouard natale devenait un objectif à atteindre pour ce fils de pêcheur de homard.
À l’âge de 15 ans, Richards s’est par la suite expatrié en Saskatchewan pour s’aligner pour la prestigieuse école de Notre-Dame et ses Hounds au niveau midget où il a rencontré Vincent Lecavalier, celui qui, un an plus tard, le convainquait de joindre les rangs de l’Océanic de Rimouski.
En trois saisons avec l’équipe du Bas St-Laurent, Richards a récolté 432 points soit des saisons de 115, 131 et 186 points. Richards et Lecavalier n’auront joué qu’une seule saison ensemble avec l’Océanic en 1997-1998. C’est véritablement Richards qui a conduit Rimouski à la conquête de la Coupe Memorial de 2000 alors que Lecavalier complétait sa deuxième campagne avec le Lightning. Pendant ce tournoi, il a récolté 10 points en quatre matchs, gagnant le trophée Stafford-Smythe remis au joueur par excellence du tournoi.
Richards, comme Lecavalier, avait aussi été choisi par le Lightning de Tampa Bay, mais en 3e ronde de la séance de sélection de 1998. Contrairement à Lecavalier, il a dû patienter deux ans de plus avant de faire le grand saut. Quand on regarde le bilan de la carrière des deux joueurs, cela se ressemble énormément même si Lecavalier a commencé plus tôt que son « grand chum ». Le Lightning aura eu la clairvoyance de choisir les deux meilleurs joueurs de cet encan avec leurs deux premiers choix (Tampa Bay n’avait pas de sélection en 2e ronde en 1998).
Richards, qui n’a jamais joué un match dans les circuits mineurs, a connu un excellent début de carrière, amassant 62, 62, 74 et 79 points à ses quatre premières saisons. Le point culminant pour Richards est survenu au printemps de 2004, quand alors âgé de 24 ans il remportait la première de ses deux Coupes Stanley. Comme il l’avait fait avec l’Océanic quatre ans auparavant, Richards s’est avéré le meilleur joueur de son équipe au moment important et il a gagné le trophée Conn-Smythe, devenant ainsi le seul joueur, à ce jour, à avoir mis la main sur les deux trophées Smythe du hockey (joueur par excellence de la Coupe Memorial et des séries de la Coupe Stanley).
Au total, le joueur de Murray Harbour aura disputé 1126 matchs en saison régulière dans la LNH, récoltant tout près de 1000 points. Un jour, il aura aussi sa place au Temple de la renommée du hockey à Toronto, mais entretemps, sa nomination d’aujourd’hui était naturelle et tellement méritée.