Comtois promet de se battre comme un négligé au camp d'ÉCJ
Mondial Junior lundi, 3 déc. 2018. 16:59 samedi, 14 déc. 2024. 01:45DRUMMONDVILLE – La liste des joueurs qui ont été retranchés par Équipe Canada junior après en avoir défendu les couleurs l’année précédente est assez courte.
Le plus récent malheureux est le défenseur Chris Bigras, un ancien choix de deuxième ronde de l’Avalanche du Colorado que Benoît Groulx avait écarté de ses plans en 2015, faisant fi de l’expérience qu’il avait accumulée un an plus tôt en Suède. Les gardiens Leland Irving, Olivier Michaud et Brian Finley ainsi que le défenseur Richard Bachman ont aussi subi un affront similaire au cours des deux dernières décennies.
Il serait extrêmement étonnant que Maxime Comtois s’ajoute à ce groupe. L’attaquant des Voltigeurs de Drummondville est l’un des deux champions en titre – avec Alex Formenton des Knights de London – qui ont été convoqués au camp de sélection de l’édition 2019 d’ÉCJ.* Parce qu’il faudrait que l’entraîneur-chef Tim Hunter ait un front de bœuf pour se passer d’un joueur qui a récolté sept points en dix matchs dans la Ligue nationale en début de saison, sa place au sein de l’équipe est pratiquement assurée.
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Mais Comtois ne s’attend à recevoir aucun privilège et entend travailler en conséquence.
« Je m’en vais là-bas avec la même mentalité que tout le monde », a promis Comtois lundi, quelques minutes après le dévoilement du groupe de 34 joueurs qui se rendront à Victoria, en Colombie-Britannique, du 11 au 14 décembre.
« Hockey Canada ne donne pas de postes garantis. Il va falloir que je travaille aussi fort que tout le monde. C’est sûr que l’expérience que j’ai acquise l’an passé va m’aider beaucoup. Je vais être dans une autre chaise cette année, plus comme un leader. Ça va être différent comme camp, mais ça va être tout aussi intense. »
Comtois a connu un début de saison si impressionnant qu’on a tendance à oublier que sa jeune carrière a été parsemée d’obstacles. Sa production n’a pas été à la hauteur des attentes à sa première année d’admissibilité au repêchage de la LNH, provoquant sa glissade jusqu’en deuxième ronde. Son rendement lors de l’élimination des Tigres de Victoriaville en demi-finale des séries de la LHJMQ au printemps dernier avait également soulevé quelques questions. Mais à chaque fois, le grand attaquant s’est relevé et a prouvé sa vraie valeur.
« Même l’an passé, je n’avais pas été invité au camp estival [d’Équipe Canada junior], rappelle-t-il. J’avais reçu une invitation en décembre, mais personne ne me voyait sur l’équipe. Même chose quand je suis arrivé au camp des Ducks cette année, personne ne croyait que j’allais rester. Je me bats toujours pour ma place, ça fait partie de moi et il n’y aura rien de différent cette fois. »
Comtois a beau promettre de se battre comme un négligé, il réalise que son statut particulier lui vaudra de plus grandes responsabilités. Dans une équipe relativement jeune, son expérience vaudra de l’or. Plus particulièrement, les sept autres joueurs de la LHJMQ qui ont reçu l’appel de la sélection nationale, dont ses coéquipiers Nicolas Beaudin et Joseph Veleno, le considéreront certainement comme une précieuse source de conseils.
« Je vais juste rester moi-même, je pense. Si les gars ont des questions, je ne pense pas qu’ils vont hésiter à venir me voir. J’ai une bonne relation avec tout le monde, ça fait longtemps qu’on participe à des camps tout le monde ensemble. Et l’expérience que j’ai vécue, la façon dont les vétérans ont agi avec moi l’an passé, c’est comme ça que je veux ‘leader’ cette année. »
Équipe Canada junior comptaient sur la présence de sept « vétérans » l’année dernière. Visiblement, Comtois a pris des notes.
« Dès le Jour 1, ils faisaient en sorte qu’on soit une équipe. Ils ne laissaient personne derrière. Peu importe tu étais qui, ils parlaient à tout le monde, pas juste aux joueurs de leur ligue. Et sur la glace, c’était les gars qui travaillaient le plus fort chaque fois qu’ils avaient la chance de pratiquer ou de jouer. C’est comme ça que je veux être cette année. »
Accompagnés par Brett Howden, qui évolue aujourd’hui avec les Rangers de New York, Formenton et Comtois ont formé un brillant trio de soutien dans la conquête de la médaille d’or en janvier dernier. En sept matchs, le Québécois avait récolté trois buts et trois mentions d’aide.
Cette année, Comtois devra gérer la pression de produire dans un rôle plus important, une perspective qu’il aborde une fois de plus avec humilité.
« Ça m’importe peu, le rôle que je vais avoir. Notre force, l’an passé, c’est que les quatre lignes ont contribué. Notre treizième attaquant contribuait à tous les soirs, on avait sept défenseurs qui jouaient, donc peu importe le rôle qu’on avait, on était capable de produire offensivement et je pense que ça va être encore une de nos forces cette année. On a beaucoup de profondeur, alors peu importe le rôle que je vais jouer, je vais être content. »
* Robert Thomas, le seul autre qui y était admissible, est présentement avec les Blues de St. Louis.