HALIFAX (PC) - Sidney Crosby, la jeune vedette de l'Océanic de Rimouski, a l'embarras du choix, les offres affluant des deux côtés de l'Atlantique. Mais il s'accorde jusqu'au 15 juin avant de décider où il évoluera en 2005-06, si évidemment le conflit de la LNH n'est pas résolu d'ici là.

"Les possibilités sont nombreuses, a affirmé mardi le conseiller de Crosby, Pat Brisson, mais la question ne se posera pas s'il y a une entente. Sidney veut jouer dans la Ligue nationale la saison prochaine."

Brisson est actuellement en mode écoute d'alléchantes propositions provenant de l'Amérique - d'équipes de la Ligue américaine - et de l'Europe.

"J'absorbe toute l'information et, le moment venu, nous allons analyser tout ça ensemble, en tenant compte des aspects favorisant l'épanouissement de Sidney, a-t-il dit.

"Pour moi, la saison de hockey commence au début de juin. Si le conflit n'est pas réglé avant le 15 et qu'il n'y a aucun déblocage en vue, nous n'allons pas patienter davantage."

Crosby acceptera alors un contrat qui lui permettra de jouer dans la LNH dès la conclusion du lock-out, a précisé Brisson. Parce qu'il y aura une séance de repêchage, selon lui, peu importe qu'on règle en septembre, en octobre ou plus tard.

Les 30 équipes pourront rêver au numéro 87 de l'Océanic parce qu'elles participeront toutes à la loterie du premier choix, croit-il. Les chances de chacune d'entre elles devraient être basées sur leur rendement des deux dernières saisons.

Peu optimiste

En attendant, plus le temps passe, plus la reprise des activités sera laborieuse, a opiné Brisson.

"Ce serait tout un casse-tête si on ne trouvait une solution qu'en octobre ou en novembre. J'estime que la nouvelle LNH aurait besoin de trois mois avant de repartir la machine. L'engagement de joueurs, la mise en branle d'un plan de marketing, la séance de repêchage, il y aurait beaucoup de travail à faire."

Uniquement clarifier le statut des joueurs sans contrat et des espoirs qui ont été repêchés en 2003 serait tout un fouillis. La compagnie américaine IMG, pour laquelle Brisson est à l'emploi, a d'ailleurs retenu dernièrement les services d'une firme d'avocats spécialisée dans le droit du travail.

L'agent n'est guère optimiste en regard des pourparlers en cours. Surpris et déçu à la fois par l'offre que la ligue a présentée la semaine dernière, il s'interroge quant à sa volonté réelle de dénouer l'impasse.

"Les directeurs généraux et les propriétaires d'équipes que je rencontre souhaitent tous la fin du conflit. Mais je me demande si la ligue ne veut pas plutôt casser l'Association des joueurs", a-t-il terminé.