Groulx : le bon moment et le bon endroit
Hockey jeudi, 12 mai 2016. 14:36 samedi, 14 déc. 2024. 23:40En août 2008, Benoît Groulx avait quitté les Olympiques de Gatineau quelques mois après avoir mis la main sur sa 3e Coupe du Président, pour accepter le défi que lui proposait Jacques Martin, à l’époque directeur général des Panthers de la Floride, soit de prendre les rênes des Americans de Rochester, une formation avec laquelle les Panthers étaient affiliés pour envoyer une douzaine d’espoirs dans la Ligue américaine.
La saison suivante, Martin quittait les Panthers pour devenir entraineur-chef du Canadien et Groulx perdait son allié dans l’organisation floridienne. Pis encore, à Rochester, Ted Nolan fut embauché comme vice-président aux opérations hockey avec comme mandat de compléter la formation de la Ligue américaine avec des vétérans qui n’appartenaient pas aux Panthers. Groulx était pris entre l’arbre et l’écorce : d’une part, développer les espoirs des Panthers qui l’avaient embauché un an plus tôt, et de l’autre côté, répondre à Nolan qui règnait en roi et maître au 2e étage à Rochester et avec qui la relation n’a jamais été simple pour être poli!
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Se voyant coincé, ne se sentant pas appuyé en plus de se sentir loin de son fils Benoit-Olivier alors âgé de 10 ans, Groulx décide de laisser tomber les Americans après deux ans pour revenir à Gatineau. Au cours des six dernières années, Groulx a dirigé plus de 400 matchs supplémentaires au niveau junior, le temps de retourner en finale de la LHJMQ une autre fois (2011) et aussi de guider Équipe Canada junior à la conquête de la médaille d’or en 2015.
Mardi, Groulx a finalement obtenu ce qu’il souhaitait depuis plusieurs mois, soit une nouvelle chance dans les rangs professionnels. Julien Brisebois l’a embauché comme entraîneur-chef du Crunch de Syracuse, club-école du Lightning de Tampa Bay. Brisebois voit en Groulx le candidat parfait pour diriger les jeunes espoirs de l’organisation vers la LNH.
Avec Brisebois, Steve Yzerman et toute l’organisation du Lightning, Groulx se sent en confiance et surtout appuyé, ce qui était extrêmement important à ses yeux et surtout ce qui fera contraste avec sa dernière saison à Rochester en 2009-2010. Un autre facteur non négligeable à ses yeux est aussi le fait que son fils, maintenant âgé de 16 ans, volera de ses propres ailes l’an prochain dans la LHJMQ, fort possiblement avec les Mooseheads de Halifax.
Jon Cooper est bien en selle avec le Lightning depuis plus de trois saison. Il avait auparavant dirigé le club-école de la Ligue américaine pendant deux ans et demi. Nul n’est en mesure de prédire si un jour Groulx dirigera à Tampa, mais chose certaine il poursuivra son développement et si ce n’est pas avec le Lightning, peut-être qu’une autre organisation de la LNH verra en lui, un jour, un « coach » du circuit Bettman.