Dans les deux dernières décennies, à deux reprises fois la LHJMQ a essayé d'avoir une équipe à Montréal, et les deux fois, ce fut un échec.

Alors lorsqu'un groupe a organisé un match hors-concours à Longueuil afin de tester le marché, plusieurs étaient sceptiques quant à la réponse des partisans.

Cataractes 7 - Tigres 3

Pourtant, c'est 1 322 billets qui ont été vendus en vue du match Cataractes de Shawinigan contre les Tigres de Victoriaville. Il s’agit d’un argument qui donne des munitions au groupe de Marc-André Alarie ainsi qu'au politicien Bernard Drainville, qui souhaitent prouver que la Rive-Sud a tout ce qu'il faut afin d'accueillir une concession de la LHJMQ.

« En regardant les statistiques, on voit qu’on a l’une des meilleures foules en parties préparatoires dans la ligue, alors on peut juste être content de ça », l’instigateur du projet.

« Dans les années 80, on l’a eu cinq ans la franchise, mais la Rive-Sud n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui. Depuis, la population a beaucoup grossi et il y a beaucoup plus de richesses qu’il y en avait à l’époque », analyse Bernard Rainville.

Pour Guy Darveau, qui est impliqué dans l'industrie du hockey depuis 23 ans, le projet est intéressant, mais pour être viable, les bons éléments doivent être en place.

« Moi je dis toujours que c’est viable, mais que ça dépend de la qualité des propriétaires, des gens qui s’en occupent. Une équipe de junior majeur, c’est comme une PME. Ce sont des entreprises, et le coût d’opération est dans les sept chiffres facilement, donc ce sont des montants considérables pour les gens qui investissent dans l’équipe », évalue-t-il.

Dans le cas de nouvelle concession, il est toujours question d'argent et d'infrastructures, deux points sur lesquels le groupe devra se pencher.

« On n’est pas rendu à cette étape. Nous, notre première étape était d’organiser ce match préparatoire. On a eu des discussions avec certains investisseurs pour savoir s’ils étaient intéressés. On a eu de belles réponses et on s’est fait dire de présenter quelque chose de concret. Je pense qu’on l’a, justement, ce quelque chose de concret », conclue Alarie.

La prochaine étape maintenant consiste à en en discuter avec les hautes instances de la LHJMQ et préparer la 2e édition qui aura lieu l'an prochain.