Après qu’elle ait arbitré une première rencontre de la Ligue américaine de hockey en octobre dernier, Élizabeth Mantha a fait éclater un autre plafond de verre, samedi, lorsqu’elle a été l'une des officielles du match de la LHJMQ entre l’Armada de Blainville-Boisbriand et les Huskies de Rouyn-Noranda.

Sous les acclamations nourries de la foule, la pionnière a déposé la rondelle au centre de la glace pour la mise au jeu initiale de la rencontre disputée au Centre d’excellence Sports Rousseau.

Le lendemain, elle s’est déplacée du côté de Victoriaville pour arbitrer l’affrontement entre les Tigres et les Voltigeurs de Drummondville.

« Ça s’est super bien passé, a-t-elle raconté avec le sourire lors d’un entretien au 5 à 7, lundi. C’est sûr que le 1er match, c’est toujours un peu plus stressant. Mais au deuxième, ç’a mieux été. On tombe dans une zone de contrôle; après tout, ça reste un match de hockey. C’est sûr que ça vient avec l’attention médiatique, mais il reste que c’était une expérience incroyable. Quel accueil! Je me sens vraiment privilégiée. »

« Sur la glace, je n’ai eu que des félicitations et des mots de bienvenue dans la ligue. Ça avait été la même chose du côté de la Ligue américaine. L’accueil avait été super plaisant. Je crois que plusieurs gens se disaient qu’il était temps qu’il y ait des femmes dans leur ligue », a précisé celle qui est revenue il y a une dizaine de jours de Pékin, à l’occasion de sa première présence aux Jeux olympiques, une expérience qu'elle a qualifié de « magique ».

« Le contexte était un peu particulier en raison de la COVID, mais c'était un objectif de vie d'aller aux Olympiques et c'est maintenant fait. J'ai pu arbitrer un match pour la médaille de bronze. C'était la plus belle expérience de ma vie. »

Mantha raconte qu’après cette première historique dans le circuit Courteau, elle a hâte de parfaire son apprentissage.

« Dans une carrière, on continue toujours d’apprendre. Un match de hockey, ce n’est jamais pas pareil. C’est de la réaction sous pression. Il y a eu quelques précisions quant au positionnement et des standards de ligue qui sont normaux », a-t-elle précisé au sujet de la rétroaction obtenue par ses supérieurs, à commencer par le directeur de l’arbitrage dans la LHJMQ, Richard Trottier.

Sans dire qu’elle était impatiente de recevoir l’appel du circuit Courteau, Mantha avoue qu’elle avait pensé à cette possibilité plusieurs fois.

« La LHJMQ, c’est une ligue avec énormément de richesse dans notre province. C’est un bon marché pour nos jeunes joueurs. C’était réellement l’un de mes objectifs », a-t-elle assuré.