Honneurs et émotions aux Rondelles d'or
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 23:01 jeudi, 5 avr. 2012. 16:08Mercredi soir avait lieu l’annuel Gala des Rondelles d’or, où la LHJMQ récompense ses meilleurs joueurs de la dernière saison, et en profite également pour introniser de nouveaux membres à son Temple de la renommée.
Non, hier je n’ai pas écouté la victoire du Canadien, la défaite de l’Impact ou le début de la saison de baseball : j’étais là-bas pour voir quelques étoiles qui feront briller la LNH dans quelques années.
Il faut aussi souligner l’adhésion des nouveaux membres du Temple, même si je ne les ai jamais vus jouer. Dans plusieurs années, je pourrai dire « oui, je me rappelle de l’avoir vu », mais les cinq personnalités immortalisées hier ont tous joué dans la LHJMQ avant ma naissance.
Bien sûr, on peut se baser sur les statistiques pour évaluer le talent d’un joueur, mais comme on dit, c’est facile de faire parler les chiffres. Hier, je me suis fier à ce qu’on racontait sur les immortels et leurs anecdotes étaient des plus savoureuses. C’est ce qui faisait la beauté de la chose. J’en partage quelques-unes avec vous.
Pierre Sévigny
Ce qui est bien de la LHJMQ, c’est d’honorer les gens pour ce qu’ils ont fait dans la ligue, pas ce qu’ils sont devenus. Trop souvent, on pense qu’un joueur qui a fait carrière dans la LNH a dominé au niveau junior, mais ce n’est pas toujours le cas. L’inverse est également vrai.
Pierre Sévigny est justement ce genre de joueur. Malgré des saisons de 97 et 108 points pour terminer son stage junior avec les Draveurs de Trois-Rivières, Sévigny n’a jamais joué dans la LNH.
Il a fait rire bien des gens hier en mentionnant qu’il participait à un groupe de danse « hip-hop » pour pères, avec une moyenne d’âge de 44 ans. Vous pourrez d’ailleurs les voir à l’émission « Canada’s Got Talent » au cours des prochains jours, prochaines semaines.
Charles Henry
Grand manitou des Olympiques pendant plus de vingt ans, Charles Henry en a fait énormément pour la ligue. Malgré son âge, M. Henry su faire rire l’auditoire par ses anecdotes.
En plus des joueurs étoiles qui sont passé par Hull au fil des ans, retenons également le passage de grands entraîneurs tels que Pat Burns, Claude Julien, Alain Vigneault et Benoit Groulx.
M. Henry a réitéré le souhait de plusieurs qui souhaitent voir Burns au Temple de la renommée de la LNH. Vigneault et Julien ont rendu hommage à leur ancien patron par vidéo. Julien se rappelait des voyages en autobus quand M. Henry voulait acheter des beignes aux joueurs. Finalement, certains n’en voulaient plus et c’était les membres du personnel qui en profitaient.
Steve Duchesne
Possiblement le plus émotif des cinq nouveaux membres. Parti de Sept-Îles, Duchesne s’est remémoré les débuts des Voltigeurs de Drummondville et a de nouveau remercié les partisans d’être venus les encourager, même si ce n’était pas facile au début de la concession.
Ancien coéquipier de Duchesne avec les Kings, le directeur général de l’Océanic, Philippe Boucher, a lancé à la blague qu’il n’était pas surpris de voir Duchesne si ému puisqu’il pleurait toujours à Los Angeles.
Michel Goulet
Enfin diront certains, dont mon collègue Stéphane Leroux qui milite depuis plusieurs années afin que Goulet soit reconnu comme un immortel. Même s’il n’a joué que deux ans avec les Remparts (135 points à sa deuxième saison), Goulet était ému de faire son entrée au Temple.
Richard Brodeur
Quand on voit la grandeur de cet homme, on se doute bien qu’aucun autre gardien ne pourrait répéter ses exploits aujourd’hui. Malgré ses 5 pieds 7 pouces, Richard Brodeur a su faire sa place dans l’AMH et la LNH, après une carrière avec les Royals de Cornwall.
Parti de Longueuil, Brodeur n’était pas certain de vouloir joindre les rangs de Cornwall à l’époque; ce fut finalement l’une des meilleures décisions de sa carrière. Son ancien coéquipier Réjean Houle lui a notamment rendu un bel hommage.
En passant...
Mince consolation pour Yanni Gourde qui a remporté les trophées Jean-Béliveau (meilleur pointeur) et Michel-Brière (joueur par excellence de la saison). Gourde était aussi en nomination pour le joueur-étudiant de l’année. Le joueur de 20 ans a conclu son stage junior la semaine dernière lorsque les Tigres ont été balayés par le Drakkar de Baie-Comeau.
Bravo à Mikhail Grigorenko qui se débrouille quand même bien en anglais. Il sera fin prêt pour répondre aux questions des journalistes après sa sélection au prochain repêchage.
S’il y avait eu des trophées pour les plus belles coupes de cheveux, Zach O’Brien et Jonathan Huberdeau auraient été les nominés. Tradition des séries oblige, O’Brien arborait une tignasse blonde alors que Huberdeau avait le « mohawk des séries ».
Félicitations aussi à l’Armada qui est sorti du gala avec le titre de meilleur entraîneur-chef et meilleur directeur général. Personnellement, Jean-François Houle mérite pleinement son trophée, mais j’aurais préféré voir Martin Mondou monter sur l’estrade plutôt que Joël Bouchard pour le titre de DG de l’année.
Si certains joueurs juniors sont parfois peu de mots, d’autres s’expriment très bien. Vincent Barnard et Jonathan Brunelle l’ont démontré hier. Brunelle compte d’ailleurs poursuivre sa carrière de hockeyeur avec les Redmen de McGill, champions en titre du hockey inter-universitaire canadien.
On jase du Canadien, évidemment!
Premièrement, Patrick Roy était en nomination pour les trophées du meilleur entraîneur et du meilleur D.G., mais il brillait par son absence. Évidemment, la situation actuelle du Canadien de Montréal – toujours sans D.G. – fait beaucoup jaser à Québec depuis le congédiement de Pierre Gauthier. Roy est pressenti par plusieurs comme futur membre du personnel du Tricolore.
Jean-François Houle, fils de Réjean, s’est également fait taquiner par Louis Jean, l’un des maîtres de cérémonie de la soirée. Le pilote de l’Armada s’est contenté de dire que c’était un rêve de diriger dans la LNH un jour, mais qu’il allait y aller une étape à la fois.
Deux des fils d’Émile « Butch » Bouchard sont venus présenter le trophée qui porte le nom de leur père. Il est décerné au meilleur défenseur de la ligue. Les deux enfants de « Butch » Bouchard ont annoncé ironiquement que leur père ne serait pas candidat au poste de directeur général du Canadien. M. Bouchard est très malade et est âgé de 92 ans.
Mikhail Grigorenko s‘est également fait poser la question, puisque le Canadien pourrait avoir une chance de le repêcher. Plus ou moins à l‘aise dans la langue de Shakespeare, le Russe a esquissé un sourire indiquant qu‘il allait accepter d‘aller là où il sera repêché.
Coïncidence ou pas, Vincent Damphousse a annoncé mercredi après-midi qu’il se retirerait de la course pour être le futur D.G. de la Sainte-Flanelle, soit un an jour pour jour après son intronisation au Temple de la renommée de la LHJMQ.