LONDON (PC) - Depuis le temps que l'Océanic de Rimouski voulait se frotter à l'équipe junior numéro un au Canada. C'est fait, et la "bande à Crosby" peut maintenant mesurer la distance qui la sépare des redoutables Knights de London.

Il ne faut pas se leurrer, la rencontre de samedi entre les deux équipes, en lever de rideau du tournoi de la Coupe Memorial, n'aurait pas été électrisante n'eût été de la performance magistrale du gardien Cédrick Desjardins, auteur de 44 arrêts.

C'aurait été un véritable vol si l'Océanic l'avait emporté en prolongation. L'entraîneur Doris Labonté le sait mieux que quiconque. Et c'est sûrement la raison pour laquelle il a affirmé que son équipe pouvait mieux jouer. Mais le peut-elle réellement?

L'Océanic n'a pas joué différemment qu'il l'a fait en finale de la LHJMQ contre les Mooseheads de Halifax, multipliant les revirements en zone centrale et accordant beaucoup de tirs. Encore une fois, Desjardins a gardé le fort. Mais les Knights ne sont pas les Mooseheads.

"Les lancers venaient de partout, sans avertissement", a commenté Desjardins, qui a aussi été durement bousculé pendant la rencontre. "Il faut dire que les Knights ont les éléments pour bourdonner près du filet adverse. Leurs deux premiers trios sont très bons."

Le deuxième trio de l'Océanic, lui, a été fort discret et c'est sans doute Danny Stewart, Zbynek Hrdel et Mark Tobin que Labonté a pointé du doigt, en affirmant que "quelques joueurs peuvent en faire davantage". Les trois joueurs de 19 ans, qui ont tous été repêchés par des équipes de la LNH (Stewart par le Canadien), n'ont pas été impliqués dans l'action comme ils auraient dû.

Pendant ce temps, Rob Schremp, premier choix des Oilers d'Edmonton en 2003, et Danny Fritsche, deuxième choix des Blue Jackets de Columbus la même année, faisaient la pluie et le beau temps au sein du troisième trio des Knights!

"Ils ont beaucoup de profondeur, a constaté Labonté. Ils n'ont pas de lacunes évidentes, ils sont aussi puissants qu'on le pensait. Ils sont physiques, solides à l'attaque, ils ont des défenseurs mobiles et un bon gardien.

"On a reçu une opposition de grand calibre, a-t-il renchéri. Nous ne sommes pas habitués à ça dans notre ligue. Mais je ne suis pas inquiet parce que nous avons toujours fait les ajustements nécessaires cette saison."

L'Océanic a une semaine afin de trouver des solutions. Mais avant d'envisager un match revanche en finale du tournoi dimanche prochain, il devra s'attaquer aux 67 d'Ottawa et aux Rockets du Kelowna, mardi et mercredi.

En l'emportant samedi, les Knights ont fait un grand pas vers une participation directe à la finale.