RIMOUSKI - Yannick Riendeau, le joueur-vedette des Voltigeurs de Drummondville, s'est surtout concentré ce printemps sur les éliminatoires de la LHJMQ et, maintenant, la coupe Memorial. Sauf qu'il a également eu le temps de jeter un coup d'oeil sur le parcours des Bruins de Boston, l'équipe qui lui a consenti un contrat de trois ans au mois de mars dernier, dans les présentes séries de la coupe Stanley.

"C'est sûr que ce n'est pas plaisant, a-t-il dit de l'élimination des Bruins aux mains des Hurricanes de la Caroline, jeudi soir, au terme du septième match de la demi-finale de l'Association Est. Surtout après avoir eu une équipe aussi extraordinaire pendant toute la saison. Tim Thomas a fait de bons arrêts, il a connu toute une saison. Rendu à ce stade-ci, la ligne est tellement mince entre la victoire et la défaite. Surtout quand une série va jusqu'au septième match - ça peut aller d'un côté comme de l'autre."

Les Bruins sont devenus l'une des puissances de la LNH cet hiver et Riendeau, qui passera dans les rangs professionnels l'automne prochain, voit donc les choses se compliquer pour lui, alors qu'il cherchera à se dénicher un poste aux côtés des Patrice Bergeron, Milan Lucic et compagnie.

"C'est certain que je vais viser un poste (avec la grande équipe) au prochain camp, mais il faut aussi être réaliste. Commencer dans la Ligue américaine, ce serait correct aussi."

Riendeau vise évidemment la conquête du trophée à la présente coupe Memorial MasterCard. Mais il considère aussi ce tournoi comme une occasion d'emmagasiner une précieuse expérience, de s'aguerrir encore plus en vue de son passage chez les pros.

"C'est certain que si je performe ici, contre des joueurs d'aussi haut calibre, ça montrerait (à la direction de Bruins) que je peux bien réagir à ce niveau et, éventuellement, dans la LNH."

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Deux des six défenseurs réguliers de l'Océanic n'ont pas enfilé l'uniforme face aux Rockets de Kelowna, vendredi soir, à l'occasion du match d'ouverture de la coupe Memorial, dont Maxime Ouimet, qui souffre d'une gastro-entérite. L'autre est Ryan Kavanagh.

Les autres absents du côté de l'équipe rimouskoise étaient Ilya Silik et Nicholas Samoluk.

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A l'occasion du match d'ouverture de la coupe Memorial, les joueurs de l'Océanic portaient des chandails de style ancien, de couleur bleu poudre, en l'honneur du HMCS Rimouski et des services que ses membres ont rendus au cours de la Deuxième guerre mondiale. C'est coutume, à ce tournoi, de rendre hommage à la mémoire des soldats canadiens tombés au combat. D'où le nom donné au trophée.

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Pour réchauffer la foule du Colisée de Rimouski avant le match entre l'Océanic et les Rockets de Kelowna, vendredi soir, on a notamment montré, à l'écran géant, des images des exploits des anciennes vedettes du club rimouskois, notamment ceux de Vincent Lecavalier, Brad Richards et Sidney Crosby. Chacun de ces joueurs a enregistré un message de bon souhaits à l'égard de leur ancienne équipe.

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Selon Guy Boucher, l'entraîneur des Voltigeurs de Drummondville, il ne sert à rien de tenter de décortiquer, d'analyser l'adversaire à outrance, surtout dans un tournoi comme celui de la coupe Memorial.

"Si tu le fais trop, tu perds les jeunes, estime Boucher. Le mieux, c'est de s'assurer que les automatismes sont là, que les joueurs ne soient pas obligés de penser avant d'agir. Et on veut qu'ils soient concentrés sur l'action, et non sur les réactions. On ne veut pas réagir à l'adversaire, il faut chercher à forcer l'adversaire à s'adapter à nous.

"D'ailleurs, l'ADN de notre style de jeu est bien implanté, et il ne faut pas y toucher à ce stade-ci. Si on doit faire des erreurs, il ne faut pas faire des erreurs d'omission, il faut faire des erreurs parce qu'on se commet trop."

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Face aux Spitfires de Windsor, samedi, les joueurs des Voltigeurs devront se méfier de l'avantage numérique des champions ontariens, selon l'entraîneur Guy Boucher. Et, surtout, de la deuxième unité du jeu de puissance, qui témoigne de la grande profondeur de cette équipe qui n'a subi que 10 défaites en saison régulière.

"Même si tu résistes à leur première vague, tu n'es pas encore sauvé, a noté Boucher. C'est leur deuxième vague qui fait la différence, selon moi.

"Il y a aussi leurs défenseurs qui appuient beaucoup l'attaque", a ajouté le pilote des Voltigeurs.

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Les Voltigeurs sont amoindris par les blessures et la maladie, et Guy Boucher concède que son équipe risque de souffrir à l'attaque à cause de cela au cours de la coupe Memorial. Il compte toutefois sur l'excellence de sa défensive pour maintenir l'équipe à flot.

"On est difficile à 'passer' en zone neutre, a dit Boucher. Puisqu'on joue en 3-1-1 au lieu d'adopter un 1-2-2 comme c'est le cas habituellement dans ce contexte, les trois corridors sont couverts. On va avoir besoin de ça contre des équipes aussi bonnes que celles qu'on retrouve à ce tournoi."