BOISBRIAND – Au total de la première et de la deuxième ronde, l’Armada de Blainville-Boisbriand a malmené ses adversaires 50-19 au chapitre des buts. La troupe de Joël Bouchard a peiné nettement plus pour remporter, 3 à 1, le premier duel de la demi-finale contre les Islanders de Charlottetown.

Les Islanders ont continué sur leur lancée en venant embêter l’Armada dans son domicile qui était plein à craquer. Alexander Katerinakis a toutefois enfilé le but victorieux, à 10:27 du dernier tiers, pour confirmer ce premier triomphe de l’Armada dans cette confrontation. Son tir précis n’a laissé aucune chance à Matthew Welsh qui avait volé un but à l’excellent Alex Barré-Boulet quelques minutes plus tôt.

Les visiteurs ont causé des ennuis à l’Armada jusque tard dans la confrontation. Un boulet de Sam King a même heurté le poteau – leur troisième de la soirée – quelques secondes après le but décisif.

« En général, notre performance était loin d’être parfaite pour notre standard. Mais je pense qu’on a mieux géré le match au fil de la soirée », a constaté Bouchard.  

« À un certain point, le match aurait pu être remporté par une équipe ou l’autre. Ce n’était pas une pure domination de notre part. Je suis convaincu qu’on est meilleurs que ça et il faudra l’être », a mentionné l’entraîneur par la suite.

Alexandre Alain a complété le pointage en fin de partie à la suite de deux punitions successives de Charlottetown.

Les Islanders étaient parvenus à créer l’égalité tard au deuxième engagement grâce à superbe but de Derek Gentile qui s’est faufilé entre les deux défenseurs adverses via une longue passe parfaite de Pierre-Olivier Joseph.

Depuis le début des séries, les Islanders ont obtenu de bons résultats en se souciant d’abord de leur défense. Ce fut au tour de l’Armada de goûter à cette médecine alors que les chances de marquer ont été rares.

Pourtant, Joël Teasdale était parvenu à marquer le premier but dès 95e seconde de l’affrontement. Il a sauté sur un retour de lancer pour inscrire son sixième des séries éliminatoires.

L'Armada encore hermétique

« Je pense qu’on a prouvé à tout le monde, et à nous également, qu’on mérite notre place dans cette série. C’est la façon dont on doit jouer, on ne peut pas s’engager dans un duel offensif », a lancé l’entraîneur des Islanders, Jim Hulton.

« On a frappé plusieurs poteaux, la malchance était de notre côté. Je pense qu’on les a surpris et on a surpris beaucoup de monde. Ils ont eu le message que ce ne sera pas une série facile », a raconté Joseph qui a disputé un fort match teinté de hargne. 

Les deux équipes n’avaient pas joué depuis une semaine et cette pause a pu embêter les joueurs qui ont confirmé avoir ressenti de la rouille et de la nervosité.

L’Armada s’est également compliqué la vie en sombrant dans l’indiscipline trop souvent. Heureusement pour les spectateurs, les spécialistes du désavantage numérique ont tenu le coup.

De plus, le gardien Émile Samson s’est signalé quelques fois et il a été « appuyé » par ses poteaux à la perfection.

Le deuxième match de la série sera présenté dès samedi, à 19 h. La confrontation se déplacera ensuite à Charlottetown pour les troisième et quatrième parties.

Rappelons que, l’an dernier, les rôles étaient inversés alors que l’Armada avait brillé en défense pour surprendre les Islanders en demi-finale du circuit.  

Patrick Roy a assisté au lancement de cette série. Selon des informations recueillies par le collègue Stéphane Leroux, Roy souhaite se replonger dans les activités de la LHJMQ en assistant à quelques matchs avant de rendre sa décision aux Remparts de Québec qui souhaitent lui confier les rênes du club de nouveau. Daniel Brière était également dans l’assistance tout comme une panoplie de recruteurs de la LNH.

Un retour émotif pour Corbeil et Hladonik

Notons que l’Armada a pu compter sur le retour du défenseur Pascal Corbeil et de l’attaquant Jan Hladonik pour ce rendez-vous.

Mais il ne s’agissait pas d’une nouvelle banale puisque Corbeil était convaincu de ne plus aider ses coéquipiers cette année quand il s’est blessé il y a quelques semaines.

« Quand il pleure dans la chambre parce qu’il pense que sa saison terminée et qu’il a tellement investi. Il a travaillé extrêmement fort, c’est émotif pour nous. Jeudi à l’entraînement, quand j’ai crié sur la glace : "Es-tu prêt?" Il répond oui et tu vois que ça vient de loin à l’intérieur, il ne voulait pas que ce soit fini. C’est la même chose pour Hladonik qui vient d’Europe pour jouer ici », a raconté Bouchard.