L'atout de «Grigo» : sa vision du jeu
Hockey mardi, 10 avr. 2012. 16:14 jeudi, 12 déc. 2024. 12:42
QUÉBEC - Mikhaïl Grigorenko n'a pas cessé de progresser depuis le début de la saison. Le longiligne joueur de centre des Remparts de Québec a inscrit 40 buts et obtenu 45 mentions d'aide pour une récolte de 85 points, ce qui lui a valu le titre de recrue par excellence dans la Ligue junior majeur.
Quelle est la principale force de celui qu'on surnomme "Grigo"? Les recruteurs sont unanimes : sa vision du jeu.
"Quand il essaie de faire une passe, même s'il y a beaucoup de trafic... Je ne veux pas le comparer à ces gars-là, mais avec Gretzky et Lemieux, la rondelle passait toujours. Il possède le même genre de matériel, c'est ça qui est le plus impressionnant", vante Simon Nolet, dépisteur pour le compte des Flyers de Philadelphie.
"De la façon dont il passe la rondelle, il fait vraiment des jeux exceptionnels. Souvent, ses coéquipiers ne sont pas nécessairement prêts à recevoir la rondelle, mais sa vision du jeu est exceptionnelle. C'est un passeur que toutes les équipes de la LNH aimeraient avoir", confirme les yeux des Ducks d'Anaheim au Québec, Alain Chainey.
Le jeu des comparaisons est bien souvent difficile. Certains vétérans recruteurs voient en Grigorenko un Bobby Smith, un Daniel Sedin, un Joe Thornton! Chose certaine, ceux qui l'ont vu à l'œuvre ne tarissent pas d'éloges envers le grand Russe des Remparts.
"Je remonte loin, mais je me souviens du grand bonhomme qu'était Bobby Smith avec les 67's d'Ottawa", se remémore Claude Carrier, recruteur des Devils du New Jersey.
"Grand joueur de centre tout en finesse avec un bon sens du jeu, une bonne vision et des bonnes mains", décrit Pierre Rioux, des Maple Leafs de Toronto.
Si Grigorenko a un point à améliorer, c'est assurément son implication physique. Mais aux dires de son entraîneur, on sent que ca s'en vient.
"J'aimerais ça que Grigo challenge davantage l'adversaire, a récemment avoué Patrick Roy. J'aimerais ça qu'il défie plus les défenseurs, qu'il patine alentours, qu'il coupe au filet. Mais ça s'en vient. Il le fait de mieux en mieux, mais ça prendrait peut-être un peu plus de constance."
"Il n'a pas l'élément physique, confirme Carrier. Si je regarde Nail Yakupov, il est un peu moins grand, mais très déterminé. En anglais, on dit gritty, un gars qui a faim, qui a soif de victoire. Grigorenko n'a pas cet élément-là."
"Dans son cas, je pense qu'une autre saison dans le junior pourrait certainement lui être bénéfique", estime Luc Gauthier, des Penguins.
En étant repêché au 14e rang par les Panthers de la Floride en 2009, Dmitri Kulikov, des Voltigeurs de Drummondville, était devenu le Russe réclamé le plus tôt parmi les joueurs issus de la LHJMQ. Grigorenko va battre cette marque le 22 juin prochain à Pittsburgh alors qu'il ne devrait pas dépasser le cinquième échelon.
D'après un reportage de Stéphane Leroux.
Quelle est la principale force de celui qu'on surnomme "Grigo"? Les recruteurs sont unanimes : sa vision du jeu.
"Quand il essaie de faire une passe, même s'il y a beaucoup de trafic... Je ne veux pas le comparer à ces gars-là, mais avec Gretzky et Lemieux, la rondelle passait toujours. Il possède le même genre de matériel, c'est ça qui est le plus impressionnant", vante Simon Nolet, dépisteur pour le compte des Flyers de Philadelphie.
"De la façon dont il passe la rondelle, il fait vraiment des jeux exceptionnels. Souvent, ses coéquipiers ne sont pas nécessairement prêts à recevoir la rondelle, mais sa vision du jeu est exceptionnelle. C'est un passeur que toutes les équipes de la LNH aimeraient avoir", confirme les yeux des Ducks d'Anaheim au Québec, Alain Chainey.
Le jeu des comparaisons est bien souvent difficile. Certains vétérans recruteurs voient en Grigorenko un Bobby Smith, un Daniel Sedin, un Joe Thornton! Chose certaine, ceux qui l'ont vu à l'œuvre ne tarissent pas d'éloges envers le grand Russe des Remparts.
"Je remonte loin, mais je me souviens du grand bonhomme qu'était Bobby Smith avec les 67's d'Ottawa", se remémore Claude Carrier, recruteur des Devils du New Jersey.
"Grand joueur de centre tout en finesse avec un bon sens du jeu, une bonne vision et des bonnes mains", décrit Pierre Rioux, des Maple Leafs de Toronto.
Si Grigorenko a un point à améliorer, c'est assurément son implication physique. Mais aux dires de son entraîneur, on sent que ca s'en vient.
"J'aimerais ça que Grigo challenge davantage l'adversaire, a récemment avoué Patrick Roy. J'aimerais ça qu'il défie plus les défenseurs, qu'il patine alentours, qu'il coupe au filet. Mais ça s'en vient. Il le fait de mieux en mieux, mais ça prendrait peut-être un peu plus de constance."
"Il n'a pas l'élément physique, confirme Carrier. Si je regarde Nail Yakupov, il est un peu moins grand, mais très déterminé. En anglais, on dit gritty, un gars qui a faim, qui a soif de victoire. Grigorenko n'a pas cet élément-là."
"Dans son cas, je pense qu'une autre saison dans le junior pourrait certainement lui être bénéfique", estime Luc Gauthier, des Penguins.
En étant repêché au 14e rang par les Panthers de la Floride en 2009, Dmitri Kulikov, des Voltigeurs de Drummondville, était devenu le Russe réclamé le plus tôt parmi les joueurs issus de la LHJMQ. Grigorenko va battre cette marque le 22 juin prochain à Pittsburgh alors qu'il ne devrait pas dépasser le cinquième échelon.
D'après un reportage de Stéphane Leroux.