Un des défis auxquels est confronté tout hockeyeur dans la LHJMQ est celui de concilier la pratique de son sport et les études. C’est important d’avoir un équilibre entre ces deux aspects importants de nos vies, et je suis content de pouvoir dire que mon horaire me permet de consacrer chaque semaine des heures de qualité à mon cheminement scolaire.

C’est très accessible pour nous, avec des périodes d’études quotidiennes entre 13 h et 15 h chaque jour de la semaine, mis à part les week-ends durant lesquelles les énergies sont dirigées vers le hockey. Dans mon cas, le tout se fait à distance. Ça se fait en compagnie de deux autres joueurs des Saguenéens de Chicoutimi, le gardien Daniel Moody et l’attaquant Ethan Crossman. Chaque après-midi, on se rejoint pour la période d’études, et il arrive que quelques coéquipiers qui étudient au CÉGEP se joignent à nous.

Moody et Crossman ont 19 et 20 ans respectivement, donc ils suivent une formation universitaire en anglais. Pour ma part, ma formation se passe aussi en ligne et il s’agit d’un secondaire 6, également offert en anglais. C’est vrai que ce n’est pas un terme commun au Québec. Mais si je peux l’expliquer simplement, c’est un cours qui se complète en un an et demi et qui pourrait, lorsqu’il sera complété, me permettre d’accéder directement à l’université, que ce soit dans les Maritimes ou en Ontario par exemple. Après réflexion, j’avais décidé que je ne voulais pas me lancer dans un cheminement qui aurait pris trois ou quatre ans au CÉGEP.

Jusqu’à la période des fêtes, je vais me concentrer principalement sur deux matières : l’anglais et l’histoire. J’ai des leçons virtuelles à chaque jour, et un enseignant fait la correction de mes exercices et m’attribue une note. Cet enseignant est disponible pour répondre à mes questionnements au besoin. Et l’ensemble du volet académique est très bien encadré par l’organisation des Saguenéens. Le suivi est excellent, et le succès de chacun sur les bancs d’école est fortement encouragé.

Évidemment, il y a des apprentissages qui se font dans la première année de conciliation hockey-études au hockey junior. Lors de la saison 2018-2019, je n’avais que 16 ans et j’étais encore au secondaire. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais on s’aperçoit rapidement que tout le processus est fait de manière à nous faciliter la vie. Cela dit, il faut y mettre du nôtre. Il n’y a pas de place pour la paresse par rapport à nos études, car si on ne réussit pas sur les bancs d’école, il y a des répercussions par rapport au hockey. Certains sont plus studieux que d’autres, mais échouer n’est pas une option pour personne.

Harvey-Pinard : un leader énergique

Notre formation chez les Sags ressemble beaucoup à celle que l’on avait la saison dernière, mais un des ajouts les plus notables est bien entendu notre capitaine Raphaël Harvey-Pinard, qui n’a pas mis de temps à s’intégrer au groupe et à être apprécié de tous.

Raph est un leader énergique qui est disponible pour ses coéquipiers. On sait que si on va le voir avec des interrogations, il fera tout en son possible pour nous aider. Dans le vestiaire, il apporte une énergie positive qui ne passe jamais inaperçue. Et puisqu'il a joué des matchs ayant de grands enjeux, il est une référence auprès des plus jeunes joueurs de l’équipe, dont je fais partie.

J’ai eu de la chance jusqu’à présent durant mon séjour chez les juniors. Avant Harvey-Pinard, c’était Zachary Lavigne qui agissait à titre de capitaine, et il était lui aussi un excellent meneur.  

Quelques questions des internautes…

Je conclus ma chronique de cette semaine en répondant à quelques questions qui m’ont été adressées dans la boîte des commentaires, la semaine dernière.

Question de Jérome Guay : « J’aimerais savoir quelle est ton équipe préférée dans la LNH et aussi quels joueur sont tes idoles. Quels joueurs sont comparables en termes de style de jeu? »

Je ne dirais pas que j’ai une équipe favorite en particulier. Je regarde des matchs en tant qu’amateur de hockey en général. C’est certain par contre que j’ai un intérêt à regarder aller des équipes comptant sur plusieurs bons jeunes, comme Toronto avec les Auston Matthews, Mitch Marner et William Nylander. Ils sont impressionnants et j’aime les regarder jouer.

Pour ce qui en est des joueurs auxquels je m’identifie plus, il y a notamment Evgeny Kuznetsov, des Capitals de Washington. Il possède un style de fabricant de jeux dont j’aime bien m’inspirer. Sinon, il y a des candidats un peu plus évidents, les noms comme Connor McDavid, Matthews, Sidney Crosby et Patrick Kane.  

Question de eyes_in_the_sky : « J’aimerais savoir s’il y a une certaine compétition entre Alexis Lafrenière, Cole Perfetti et toi pour être appelé l’un avant l’autre dans les premiers choix du prochain repêchage à Montréal. »

Je ne le vois pas trop comme une compétition entre nous. Je considère que mon début de saison ne se passe pas exactement comme je l’aurais voulu, même si je ne joue pas du mauvais hockey. Donc à ce point-ci, je préfère regarder ce que je peux faire pour contribuer au rendement de l’équipe, qui va quand même bien après neuf matchs cette saison. Je ne peux pas parler pour les autres, mais je suis persuadé que chacun se contente de faire sa petite affaire sans trop se soucier de ce que font les autres candidats à être repêchés en 1re ronde. Ce serait une source de distraction supplémentaire si on devait s’attarder à cela.

* propos recuellis par Maxime Desroches