HALIFAX (PC) - L'Océanic pourrait savourer la deuxième conquête du trophée du Président à sa 10e année d'existence, mardi, sur la patinoire du Metro Centre. L'atmosphère n'était pas encore à la fête dans l'entourage de l'équipe, lundi, à la suite de la courte victoire de 5-4 contre les Mooseheads.

"Une série n'est jamais terminée avant l'obtention de la quatrième victoire, a rappelé l'entraîneur Doris Labonté. Mon adjoint Donald Dufresne le sait mieux que quiconque. Dans les rangs juniors, il a déjà vu deux des équipes pour lesquelles il jouait laisser filer des avances de 3-0. Une fois il a perdu et l'autre il a gagné."

Labonté a fait remarquer que les Mooseheads ne vendront pas facilement leur peau, comme ils l'ont prouvé lundi en comblant presque un retard de 4-0.

"Leur premier but en début de deuxième les a réveillés. Il faut leur donner le mérite qui leur revient. Ce sont davantage eux qui ont bien joué, que nous avons mal joué. Ils ont tout donné pour créer l'égalité. Ce ne sera pas facile. Je ne crois pas qu'on va marquer encore quatre buts en première période mardi. Je m'attends à un match très différent."

Sidney Crosby, qui a refroidi l'enthousiasme de ses concitoyens néo-écossais en comptant les deux premiers buts du match, a souligné que les Mooseheads n'abandonnent jamais.

"Nous ne devons rien modifier à notre style de jeu, et continuer de travailler fort. La quatrième victoire est la plus dure à aller chercher."

Comme Labonté, Crosby a avancé que les Mooseheads ont fait mal paraître l'Océanic dans les deux dernières périodes.

"Ils ont augmenté le rythme et nous avons connu un relâchement, a-t-il dit. Nous avons toutefois bien réagi en troisième période. Nous n'avons pas paniqué en défense, même après le but quelque peu chanceux qu'ils ont réussi."

Chez les Mooseheads, l'entraîneur Al MacAdam a encore parlé de l'arbitrage. Il n'a pas apprécié la punition d'inconduite de 10 minutes que l'arbitre Nicolas Dutil a décernée à l'attaquant Daniel Sparre vers la fin du premier vingt.

"L'arbitre est venu m'expliquer qu'il travaille comme la ligue lui demande de le faire, a relaté MacAdam. C'est tout dire. Nous combattons l'adversité depuis le début de la finale. Si vous ne l'avez pas constaté, c'est que vous avez la tête ailleurs."

Interrogé au sujet du mauvais départ des Mooseheads, l'attaquant Marc-André Bernier était à court d'explications.

"C'est mental, a-t-il avancé. Nous avons commis quelques erreurs coûteuses. C'est très décevant parce que nous étions prêts et la foule était dans le coup.

"Nous savons que l'Océanic commence les matchs en lion. Nous devrons corriger la situation mardi. Ce n'est pas fini, nous gardons toujours espoir."