Labonté : l'Océanic tatoué sur le coeur
Hockey vendredi, 22 mai 2009. 11:39 dimanche, 15 déc. 2024. 05:59
RIMOUSKI - Par Nicolas Dupont - On entend souvent dire que l'organisation de l'Océanic en est une de première classe, qu'elle ne fait pas les choses comme les autres. Encore une fois cette semaine, Vincent Lecavalier a déclaré que s'il n'avait pas été approché par Rimouski, il aurait joué quelque part aux États-Unis.
Une même opinion est également partagée par Brad Richards et Sidney Crosby.
Alors, quelle est cette fameuse philosophie adoptée par l'Océanic de Rimouski qui leur permet d'aligner de tels joueurs dans leur équipe.
La réponse est fort simple selon Doris Labonté, entraîneur-chef de l'Océanic de 1997 à 2001 ainsi que de 2004 à 2007. C'est basé sur l'encadrement des joueurs.
« Il fallait offrir le plus beau contexte possible au joueur et à ses parents », explique-t-il. « Pour procéder une opération de séduction comme celle-là, on se devait d'aligner dans nos rangs les meilleurs tuteurs au niveau académique ainsi que des entraîneurs chevronnés sur la patinoire. »
Selon Doris Labonté, la population de la région du Bas-St-Laurent a très bien répondu à l'arrivée de l'équipe en 1995, remplissant le Colisée de Rimouski à de nombreuses occasions. Une situation qui a permis à l'organisation de gagner rapidement beaucoup de crédibilité à travers la LHJMQ. Maurice Tanguay s'est alors efforcé de rendre aux partisans la pareille : même si Rimouski représentait un petit marché pour bien des gens, l'équipe allait être administrée comme une grande ville, au même titre que Québec par exemple.
« Maurice Tanguay a alors convaincu les actionnaires que le meilleur moyen de remercier les partisans rimouskois, c'était d'aller chercher les meilleurs joueurs disponibles afin d'offrir un produit de qualité sur la patinoire », rétorque Labonté.
Vincent Lecavalier a été le premier joueur à être charmé par cette approche. Le grand numéro 4 du Lightning a ensuite fait appel à son bon ami du Collège Notre-Dame, Brad Richards. La conquête de la coupe Memorial en 2000 n'a fait qu'aider à élever la crédibilité de l'Océanic à un niveau supérieur.
« Sidney Crosby a été la cerise sur le sundae. »
Un modèle reproduit à travers la Ligue
Le franc succès de l'Océanic a bien sûr suscité l'admiration d'autres équipes de la LHJMQ qui ont décidé de s'inspirer du modèle.
Les Remparts, de Jacques Tanguay, ont été les premiers à emboîter le pas. En encadrant les jeunes de la bonne manière, Québec s'est rapidement avéré une place de choix où jouer son hockey junior.
Puis ce fut au tour du Drakkar de Baie-Comeau. « Je me rappelle qu'une année, il y avait des membres de l'organisation du Drakkar toutes les fins de semaines à Rimouski », raconte Labonté.
La perception des amateurs
Depuis son arrivée dans la LHJMQ, l'Océanic a connu de nombreuses bonnes années, mais également des saisons de vache maigre.
Or, est-ce facile de faire accepter aux partisans des saisons médiocres pour avoir une grosse campagne aux trois ans?
« Certains partisans sont tannés », avoue Labonté. Il n'est pas rare que certains partisans de la première heure de l'Océanic viennent me voir pour me demander si c'est la dernière fois qu'on fait ça. »
Labonté conclut cependant que sans cette stratégie de cycles, Rimouski n'aurait jamais pu compter dans ses rangs Sidney Crosby.
De nouveaux défis pour le moment
Le sympathique homme de hockey est présent pour la coupe Memorial, mais pas en tant que membre de l'organisation de l'Océanic. Labonté relève présentement de nouveaux défis dans le monde des médias, notamment avec Radio-Canada. De plus, il s'affaire à donner son point de vue ici et là, que ce soit à la radio, dans les journaux et sur Internet.
« Je suis quelqu'un de très volubile alors pourquoi pas », explique-t-il. « Mais une chose est sûre, c'est qu'un tournoi comme celui-ci, à Rimouski de surcroît, ça rallume le feu sacré et je ne vous cacherai pas que j'aimerais être en arrière d'un banc à l'heure actuelle. »
Une même opinion est également partagée par Brad Richards et Sidney Crosby.
Alors, quelle est cette fameuse philosophie adoptée par l'Océanic de Rimouski qui leur permet d'aligner de tels joueurs dans leur équipe.
La réponse est fort simple selon Doris Labonté, entraîneur-chef de l'Océanic de 1997 à 2001 ainsi que de 2004 à 2007. C'est basé sur l'encadrement des joueurs.
« Il fallait offrir le plus beau contexte possible au joueur et à ses parents », explique-t-il. « Pour procéder une opération de séduction comme celle-là, on se devait d'aligner dans nos rangs les meilleurs tuteurs au niveau académique ainsi que des entraîneurs chevronnés sur la patinoire. »
Selon Doris Labonté, la population de la région du Bas-St-Laurent a très bien répondu à l'arrivée de l'équipe en 1995, remplissant le Colisée de Rimouski à de nombreuses occasions. Une situation qui a permis à l'organisation de gagner rapidement beaucoup de crédibilité à travers la LHJMQ. Maurice Tanguay s'est alors efforcé de rendre aux partisans la pareille : même si Rimouski représentait un petit marché pour bien des gens, l'équipe allait être administrée comme une grande ville, au même titre que Québec par exemple.
« Maurice Tanguay a alors convaincu les actionnaires que le meilleur moyen de remercier les partisans rimouskois, c'était d'aller chercher les meilleurs joueurs disponibles afin d'offrir un produit de qualité sur la patinoire », rétorque Labonté.
Vincent Lecavalier a été le premier joueur à être charmé par cette approche. Le grand numéro 4 du Lightning a ensuite fait appel à son bon ami du Collège Notre-Dame, Brad Richards. La conquête de la coupe Memorial en 2000 n'a fait qu'aider à élever la crédibilité de l'Océanic à un niveau supérieur.
« Sidney Crosby a été la cerise sur le sundae. »
Un modèle reproduit à travers la Ligue
Le franc succès de l'Océanic a bien sûr suscité l'admiration d'autres équipes de la LHJMQ qui ont décidé de s'inspirer du modèle.
Les Remparts, de Jacques Tanguay, ont été les premiers à emboîter le pas. En encadrant les jeunes de la bonne manière, Québec s'est rapidement avéré une place de choix où jouer son hockey junior.
Puis ce fut au tour du Drakkar de Baie-Comeau. « Je me rappelle qu'une année, il y avait des membres de l'organisation du Drakkar toutes les fins de semaines à Rimouski », raconte Labonté.
La perception des amateurs
Depuis son arrivée dans la LHJMQ, l'Océanic a connu de nombreuses bonnes années, mais également des saisons de vache maigre.
Or, est-ce facile de faire accepter aux partisans des saisons médiocres pour avoir une grosse campagne aux trois ans?
« Certains partisans sont tannés », avoue Labonté. Il n'est pas rare que certains partisans de la première heure de l'Océanic viennent me voir pour me demander si c'est la dernière fois qu'on fait ça. »
Labonté conclut cependant que sans cette stratégie de cycles, Rimouski n'aurait jamais pu compter dans ses rangs Sidney Crosby.
De nouveaux défis pour le moment
Le sympathique homme de hockey est présent pour la coupe Memorial, mais pas en tant que membre de l'organisation de l'Océanic. Labonté relève présentement de nouveaux défis dans le monde des médias, notamment avec Radio-Canada. De plus, il s'affaire à donner son point de vue ici et là, que ce soit à la radio, dans les journaux et sur Internet.
« Je suis quelqu'un de très volubile alors pourquoi pas », explique-t-il. « Mais une chose est sûre, c'est qu'un tournoi comme celui-ci, à Rimouski de surcroît, ça rallume le feu sacré et je ne vous cacherai pas que j'aimerais être en arrière d'un banc à l'heure actuelle. »