Le sujet refait surface presque chaque année lorsque arrive le printemps : le format des séries éliminatoires au hockey fait jaser, et ce, peu importe la ligue. Cette année, il n’y a pas qu’au hockey junior que le sujet est mentionné. Dans la LNH, voir les quatre formations de la division Métropolitaine avoir plus de points au classement que les Canadiens, premiers dans la section Atlantique, fait aussi en sorte de soulever les interrogations.

Au fond, l’équipe qui prendra le deuxième rang de la division Atlantique aura, en principe, un adversaire plus facile en première ronde que l’équipe qui termine première, c’est un non-sens. Autre non-sens : l’équipe qui terminera quatrième dans la Métropolitaine n’aura pas l’avantage de la glace en première ronde, même si elle a obtenu plus de points au classement que son rival (premier de l’Atlantique). Bref, laissons de côté la LNH pour regarder ce qui se fait dans les rangs juniors.

Dans la LHJMQ, depuis 2011, les dirigeants ont décidé de revenir au classement général pour décider des affrontements au 1er tour des séries. Ainsi, on y va avec les duels (1 c. 16, 2 c. 15, 3 c. 14, etc.) La formule n’est certes pas parfaite, mais elle a le mérite de donner aux champions de la saison régulière et aux équipes de haut de classement le plus de chances d’avancer en 2e ronde et dans les rondes subséquentes.

Certains observateurs m’ont mentionné, avec raison, qu’il y a trop d’équipes qui participent aux séries dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (16 sur 18) et je suis d’accord! Toutefois, on n’a pas le choix d’y aller avec 16 équipes si on ne veut pas donner des laissez-passer en 1re ronde ou faire, comme ce fut le cas jadis, des fameux tournois à la ronde. Il n’y a pas de solutions parfaites, mais 16, c’est un nombre qui se divise bien. En 2e ronde, on tombe à 8, en 3e ronde on tombe à 4 et on arrive avec nos deux finalistes. L’exercice est impossible à 14, 13 ou 12 équipes en séries, ce qui serait sans doute le nombre parfait.

Cette année, on se dirige, bien que ce n’est pas encore terminé, vers une première ronde plutôt expéditive. On pourrait assister à six balayages sur huit séries alors que six équipes font face à l’élimination à l’occasion des quatrièmes matchs ce soir. Si ça devait être le cas, sachez qu’il ne s’agit pas d’un record. En 2012, nous avions eu droit à sept balayages en première ronde. Les séries de la LHJMQ, qu’on le veuille ou non, prennent véritablement leur envol en quart de finale.

Ce qui m’amène à parler des séries et du format dans la Ligue de l’Ontario. Là aussi, 16 équipes sur 20 accèdent aux séries, mais la grande différence est que l’on privilégie des affrontements intra-association lors des trois premières rondes comme le faisait la LNH auparavant. Ainsi, ce sont des duels (1 c. 8, 2 c. 7, 3 c. 6 et 4 c. 5) à l’intérieur de chaque association. Le gros problème cette année réside dans le fait que les cinq meilleures équipes du circuit Branch se retrouvent toutes dans l’Association de l’Ouest. C’est donc dire que les champions de l’Est n’auront pas à croiser avec aucune de ces grosses machines avant la grande finale.

Ainsi, on se retrouve avec une série de 1re ronde entre London et Windsor, qui sont les 4e et 5e meilleures équipes du circuit avec respectivement 99 et 90 points. Une de ces deux formations sera en vacances d’ici mardi prochain. Le gagnant de ce duel épique devra affronter, dès le 2e tour, les Otters d’Erie, la meilleure équipe du circuit. Pendant ce temps dans l’Est, des équipes comme Peterborough, Mississauga et Oshawa ont des duels pas mal moins difficiles devant eux. Faut-il rappeler que les Spitfires de Windsor agissent comme équipe hôtesse du tournoi de la Coupe Memorial? La route pour se rendre au 19 mai sera extrêmement difficile pour cette équipe, qui aligne deux espoirs des Canadiens, dont Mikhail Sergachev.