Quand les Voltigeurs de Drummondville ont amorcé la saison avec dix victoires en 12 matchs, on se disait qu’il y avait quelque chose de très surprenant dans ce dossier. Il est vrai que les Voltigeurs avaient misé sur un calendrier très favorable, mais dix victoires en 12 matchs c’est quand même un départ qui méritait d’être encensé. Or, voilà que depuis un mois c’est exactement l’opposé qui se produit. La troupe dirigée jusqu’à hier soir par Martin Raymond n’avait gagné que trois de ses 13 derniers matchs, passant du troisième rang du classement général au neuvième échelon.

Au-delà des résultats, le vétéran directeur général de la formation Dominic Ricard avait l’impression que son équipe ne progressait plus et surtout manquait d’émotion. Une tendance qui avait aussi été observée en deuxième moitié de saison l’an dernier. Faut-il rappeler que les Voltigeurs ont raté les séries éliminatoires en 2014-2015, prenant le 17e rang du classement général. Dans les 26 derniers matchs de l’équipe la saison passée les hommes de Martin Raymond n’ont gagné que cinq matchs (5-19-2).

Pendant les années avec Guy Boucher comme entraîneur-chef (2006-2009), les Voltigeurs s’étaient donné une identité que Dominic Ricard aimerait bien retrouver dans son équipe. Il faut être honnête, les Voltigeurs sont dans l’an 2 de leur processus de reconstruction qu’on a amorcé l’an dernier lorsqu’on a échangé Charles-David Beaudoin et Louis-Philip Guindon, notamment. Un des problèmes des Voltigeurs cette saison c’est le manque de profondeur à l’attaque. Outre le premier trio (Ratelle-Carcone-Barré-Boulet) qui a généré plus de 50 % de l’attaque de l’équipe, pour le reste c’est plutôt difficile.

Qui succédera à Raymond à la barre des Voltigeurs? Bonne question... Si on se tourne vers des jeunes du Midget AAA, les noms de Steve Hartley, Bryan Lizotte, Guillaume Latendresse et pourquoi pas Félix Potvin pourraient être considérés. Hartley est venu à deux cheveux d’obtenir le poste à Gatineau, mais Benoit Groulx n'a pas fait le saut chez les professionnels.

Si on regarde des entraîneurs adjoints dans le circuit, il y a Claude Bouchard à Chicoutimi qui a déjà travaillé avec Ricard à l’époque des Foreurs de Val-d’Or. Steve Larouche à Shawinigan a été finaliste au poste d’entraîneur-chef avec les Islanders de Charlottetown. Jean-François Grégoire pourrait être considéré, lui qui travaille avec Mario Pouliot à Bathurst. Le Sherbrookois se rapprocherait du domicile familial de Sherbrooke. C'est sans oublier Daniel Jacob avec l’Armada de Blainville-Boisbriand.

Peut-on tenter un coup de circuit avec Richard Martel ou tenter de ramener Guy Boucher de la Suisse? Ce serait étonnant. Oubliez Mario Duhamel, qui est maintenant directeur général adjoint avec les Huskies et qui ne sera pas le candidat de Ricard. Éric Veilleux est-il vraiment heureux avec les Admirals de Norfolk dans la Ligue de la Côte Est? Son ancien préposé à l’équipement chez le Drakkar, Patrick Leonard, travaille maintenant chez les Voltigeurs... Sait-on jamais?

Chose certaine, encore une fois, un entraîneur du circuit écope dans la période fatidique du « 15 octobre au 15 novembre ». Au cours des neuf dernières saisons, sept fois un entraîneur a perdu son poste dans cette période névralgique de l’année. C’est la première fois qu’un entraîneur-chef est congédié en pleine saison à Drummondville depuis janvier 2002, alors que Daniel Bissonnette avait été remplacé par Jos Canale. En novembre 2003, Francis Breault avait aussi démissionné de son poste, ce qui avait pavé la voie à l’entrée de Dominic Ricard dans l’organisation des Voltigeurs à l’époque comme simple entraîneur-chef.