Sept candidats ont vu leurs noms être mentionnés pour la succession de Martin Raymond avec les Voltigeurs de Drummondville depuis que ce dernier a été remercié par le DG de l’équipe Dominic Ricard le 14 novembre dernier. Depuis ce temps, plusieurs candidats se sont « désistés du processus », en fait on devrait dire « ont passé le message » qu’ils s’étaient désistés... Mais qu’en est-il vraiment?

Aujourd’hui, à l’ère des médias sociaux où les informations circulent à la vitesse grand V, il est difficile de bien cerner ce qui est vrai de ce qu’il ne l’est pas. Il est vrai que Guillaume Latendresse s’est désisté du processus mardi matin mais il savait fort bien, à la lueur de pourparlers supplémentaires avec Ricard, qu’il ne serait pas le choix des Voltigeurs alors vaut mieux dire qu’on s’est désisté plutôt que de ne pas « obtenir le poste ». Il n’y a pourtant rien de mal à ne pas être le candidat choisi surtout quand on fait partie du processus final. D’ailleurs Latendresse a, semble-t-il, été très bon en entrevue. Il manque peut-être un peu d’expérience et son tour viendra.

Mario Duhamel, qui n’était pas sur la liste préliminaire des candidats des Voltigeurs, s’est amené dans le portrait la semaine dernière. Il a insisté pour poser sa candidature. Celui qui avait succédé à Guy Boucher en 2009 aurait bien aimé revenir derrière le banc de l’équipe après deux ans d’exil au Colorado. La discussion avec Ricard et l’organisation s’est bien déroulée mais Duhamel a senti, à un certain moment, qu’il ne serait pas le choix des Voltigeurs alors plutôt que de mordre la poussière, il a déclaré via un communiqué des Huskies de Rouyn-Noranda qu’il s’était aussi « retiré du processus » et qu’il restait fidèle aux Huskies dans son rôle d’adjoint au DG Gilles Bouchard. C’est bien beau d’affirmer sa fidélité aux Huskies, mais la vérité est que s’il avait eu une offre de contrat des Voltigeurs, Duhamel l’aurait acceptée. Encore plus vrai dans le cas de Duhamel, c’est qu’il s’est fait dire par les Voltigeurs : « Merci pour l’intérêt mais on va aller dans une autre direction! ». 

C’est aussi ce que s’est fait dire Marty Johnston, des Ravens de l’Université Carleton, sauf que lui-aussi, à un certain moment, a affirmé à un collègue s’être « retiré du processus », question de mieux paraître quand on n’est pas le candidat retenu.

Pour ce qui est de Steve Hartley, des Grenadiers de Châteauguay, il a été plutôt discret sur l’allure des discussions.

Celui qui s’est vraiment « désisté » et qui aurait pu obtenir le poste, c’est Daniel Jacob, entraîneur adjoint de l’Armada de Blainville-Boisbriand. Il avait été le meilleur en entrevue de tous les candidats conviés et il aurait probablement pu devenir le prochain entraîneur-chef des Voltigeurs, mais pour des raisons familiales, il a téléphoné à Dominic Ricard en se confondant en excuses. Lui et lui seul peut dire qu’il s’est vraiment retiré du processus!

Dans le petit monde du hockey junior, quand tu regardes cette saga de l’extérieur, tu as comme l’impression que personne ne veut travailler à Drummondville car tout le monde semble se désister. Tu en viens même à te demander si le DG Dominic Ricard est sérieux dans sa démarche de trouver un nouvel entraîneur. 

Le seul candidat que les « Volts » avaient envie de choisir (Jacob) s’est retiré du processus, les autres ont voulu sauver les apparences en disant qu’ils laissaient tomber! Ça paraît mieux que d'être « rejeté ».

En faisant cela, ils font mal paraître l’équipe qui a pourtant pris le temps de les rencontrer. Il s’agit, je crois, d’une mise au point importante à faire dans ce dossier qui continue d’alimenter les discussions aux quatre coins de la LHJMQ et sur nos chers médias sociaux...