SHAWINIGAN, Qc - Acculés au pied du mur, les Cataractes de Shawinigan n'ont peut-être pas offert une performance sans faille, mardi, mais force est d'admettre que leur victoire de 6-4 face aux Huskies de Rouyn-Noranda leur offre quelques aspects positifs sur lesquels bâtir.

En retard 3-0 dans la série finale de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, les hommes de Claude Bouchard ont pris les devants 3-0 dans la rencontre, chassé le gardien Chase Marchand et trouvé la solution aux problèmes de leur avantage numérique, qui avait été blanchi en neuf occasions lors des deux matchs précédents.

Ils ont peut-être laissé les Huskies revenir dans le match et créé l'égalité en troisième période, mais ils ont fait preuve de caractère et de détermination pour finalement se sauver avec une victoire chèrement acquise.

Les Cataractes tenteront de refaire le coup, jeudi, lors du cinquième match à Rouyn.

« La confiance, ça se bâtit avec des résultats, a lancé Bouchard après la rencontre. C'est sûr qu'en tirant de l'arrière 0-3, notre confiance n'était pas à l'extrême. Le fait d'avoir gagné ce match va nous donner un petit 'boost'. »

Limité à seulement quatre buts lors des trois premiers matchs, l'attaque mauricienne a retrouvé son mordant, même face à un gardien qui n'avait donné trois buts ou plus qu'à deux occasions en 14 matchs éliminatoires.

« On a amené des ajustements et l'exécution était là en avantage numérique, a expliqué le capitaine des Cataractes et marqueur du but vainqueur, Anthony Beauvillier. Je pense que c'est ce qui a fait la différence. On avait amené des ajustements dans les autres matchs, mais l'exécution n'était pas là, donc ça ne donnait rien. »

Pas parfait

Tout n'est cependant pas rose dans le camp shawiniganais. Les Cataractes ont été dominés au chapitre des tirs au but lors des trois derniers matchs et en ont accordé en moyenne 40. Il s'agit d'un risque important, surtout lorsqu'on affronte la meilleure offensive du circuit Courteau.

La troupe de Bouchard a aussi la fâcheuse habitude d'amorcer le match en lion (elle a inscrit le premier but trois fois depuis le début de la finale) avant de laisser les Huskies prendre leur rythme dans les dernières 40 minutes.

« On dirait qu'au fur et à mesure que le match avance, ils prennent de plus en plus confiance dans notre zone, a avancé le pilote saguenéen. Pour réussir à maintenir un rythme comme ça pendant 60 minutes, il faut que tu sois en forme pas à peu près. »

Pour l'instant, le vétéran gardien Philippe Cadorette tient le fort et réussit tant bien que mal à corriger les erreurs qui se produisent devant lui. Le portier connaît bien la situation dans laquelle se trouve son équipe puisqu'il était de l'autre côté de la clôture pas plus tard que l'année dernière.

Le Drakkar de Baie-Comeau, son ancienne formation, avait pris les devants 3-0 face aux Foreurs de Val-d'Or, mais s'était finalement incliné en sept matchs en quarts de finale.

« Je n'en ai pas vraiment parlé avec les gars, mais il y a pleins d'exemples dans l'histoire du sport qui prouvent qu'on peut revenir dans une série », a-t-il déclaré en évoquant la remontée des Red Sox de Boston sur les Yankees de New York lors de la série de championnat de la Ligue américaine de baseball en 2004.