MONTRÉAL - La ligue de hockey junior majeur du Québec a un plan A et un plan B pour relancer ses activités dès la mi-janvier.
 

L'annulation de la saison n'en fait pas partie.

 

Le circuit Courteau a annoncé lundi qu'il suspendait ses activités du 1er décembre au 3 janvier, date à laquelle les joueurs devront se rapporter à leurs clubs afin que les activités de la ligue reprennent entre le 17 et le 20 janvier. Ce retour à la compétition pourrait prendre deux visages.

 

Le plan A, celui qui semble le plus souhaité par le commissaire Gilles Courteau, est que la pandémie se sera suffisamment résorbée pour que les directions de la Santé publique des quatre provinces sur son territoire permettent la reprise du calendrier tel que prévu, avec des déplacements interprovinciaux.

 

Bien que Courteau ne le dise pas ouvertement, il semble peu probable que la ligue obtienne cet accord. C'est pourquoi la LHJMQ a prévu un plan B: des pôles de compétitions servant de bulles à quelques formations.

 

Selon ce plan, la ligue créera des environnements protégés, comme elle vient de le faire à Québec pendant une dizaine de jours. Dans un premier temps, six villes différentes, quatre au Québec et deux dans les Maritimes, accueilleraient trois équipes afin de disputer deux parties en trois jours, du 22 au 24 janvier.

 

Par la suite, trois environnements protégés accueilleront quatre équipes du Québec pour qu'elles disputent six matchs en neuf jours, du 30 janvier au 7 février. Il y aura également un regroupement de six équipes dans les Maritimes pour un événement de cinq joutes par club en huit jours, du 30 janvier au 6 février.

 

« Ce qui s'est passé à Québec au cours des deux dernières semaines s'est avéré positif, a déclaré Courteau. Ça nous a encouragé et nous a donné foi en la suite. Quand nous allons nous asseoir avec les dirigeants de la Santé publique des différentes provinces, nous avons pouvoir leur prouver que nous avons un plan sanitaire efficace: nous l'avons prouvé à Québec.

 

« Nous verrons ce que l'avenir nous réserve aussi. Peut-être qu'à la fin de janvier ou au début de février, nous aurons retrouvé une certaine normalité qui nous permettra de voyager comme nous le faisions en début de saison ou comme les équipes des Maritimes l'ont fait jusqu'à tout récemment. »

 

Et si la ligue n'obtient l'accord des quatre provinces?

 

« Nous verrons à ce moment-là, a laissé tomber Courteau. Au moment où l'on se parle, avec le travail que l'on fait avec eux depuis le mois d'août, avec l'approbation de notre plan de retour au jeu avec les quatre provinces, avec ce que nous venons de vivre à Québec (...) ils sont bien au fait de notre intention de continuer à jouer tout en respectant les mesures sanitaires mises en place par la Santé publique.

 

« Ce qui joue en notre faveur, c'est l'excellente discipline de nos équipes depuis le début de la saison dans l'application de ces mesures sanitaires. C'est ce qui nous a permis de jouer 111 matchs jusqu'ici et qui nous met dans une situation très confortable vis-à-vis de la Santé publique. »

 

Pour l'instant, l'annulation pure et simple de la saison n'est pas envisagée.

 

« Nous n'avons jamais discuté de l'annulation de la saison, a affirmé Courteau. Quand nous avons amorcé nos discussions, à la fin de juillet et au début d'août au sujet de l'ouverture des camps et de la saison à venir, nous savions - notre message à nos propriétaires d'équipes, entraîneurs et directeurs généraux a été très clair - que ça ne se passerait pas sans embûche. »

 

L'objectif des dirigeants du circuit est d'ajouter une trentaine de matchs par équipe dans ces bulles. Cela ne ferait toutefois pas en sorte que les équipes aient disputé un nombre égal de rencontres après tout ce processus. Les équipes ont présentement entre cinq (le Phoenix de Sherbrooke) et 16 (pour trois équipes) rencontres de jouées.

 

Le comité hockey de la ligue se réunit mardi afin d'évaluer quel scénario sera adopté pour déterminer les équipes qualifiées pour les séries. Le pourcentage de victoires risque d'être retenu. La LHJMQ adoptera possiblement un format éliminatoire différent.

 

« Le classement de fin de saison a aussi une incidence sur le rang de sélection des équipes et sur la période de transactions, avec la valeur des choix de repêchage, a expliqué le commissaire. Les équipes vont vouloir avoir une bonne idée de tout ça. »

 

La ligue a distribué un cahier de charges à chacun de ses clubs, qui pourront alors décider s'ils soumettent leur candidature pour accueillir ou non l'une de ces bulles. Pour l'instant, la LHJMQ ne songe pas à aller dans une ville qui n'a pas de franchise.

 

Par ailleurs, les provinces des Maritimes imposent une quarantaine très stricte à tous ceux entrant sur leur territoire.

Les joueurs de la LHJMQ qui quitteront ces formations pour retourner chez eux dans le temps des Fêtes n'y feront pas exception.

 

« C'est pour cette raison que nous avons demandé aux directions de la Santé publique des quatre provinces d'avoir une réunion avec eux, a noté Courteau. Nous souhaitons communiquer la bonne information à nos clubs sur la façon dont ce retour va se passer afin qu'ils puissent prendre les décisions appropriées à cet égard.

 

« Mais on sait d'ores et déjà que les joueurs devront se soumettre à une quarantaine à leur retour. C'est la raison pour laquelle ils se rapportent le 3 janvier et que nos activités ne reprendront pas avant le 17 janvier. La Santé publique va nous dire si pendant cette quarantaine, les joueurs peuvent s'entraîner avec leur équipe ou pas. »

 

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