Choix de deuxième ronde des Predators de Nashville en juin dernier, Samuel Girard ne cesse de faire parler de lui depuis le début de la saison. Arrière au petit gabarit, mais combien spectaculaire, Girard gagne continuellement en confiance à sa troisième saison dans le circuit Courteau.

« Il est revenu ici avec une confiance accrue », a observé l'entraîneur-chef des Cataractes de Shawinigan Claude Bouchard.

« Ça va très bien jusqu'à maintenant. Mon camp à Nashville m'a bien préparé pour le début de la saison, a mentionné Girard. J'ai aussi eu un été chargé avec plusieurs camps. »

Girard a joué deux matchs préparatoires au camp des Preds et il a laissé toute une impression. Il s'est même retrouvé à former une paire avec P.K. Subban à un certain moment.

« Subban était là pour moi. J'avais fait une erreur et il était ensuite venu me parler, s'est rappelé Girard. Il m'a rassuré en disant que ce n'était pas grave, qu'il avait lui aussi fait des erreurs dans sa carrière. »

« Nous lui avons offert un contrat dès son premier camp. Il est un joueur excitant à suivre pour notre équipe », s'est réjoui le directeur du développement des joueurs des Predators Scott Nichol.

Même s'il n'est pas le plus imposant physiquement, sa vision du jeu et son coup de patin compensent largement. À Nashville, Girard a trouvé un modèle parfait pour lui en Ryan Ellis, à qui il peut assurément comparer son style.

« Beaucoup d'équipes me comparaient à Ryan Ellis. Je pense être tombé dans une bonne équipe. Il est le meilleur mentor que je pourrais avoir et il joue pour l'équipe qui m'a repêché. »

« Ryan Ellis et Shayne Gostisbehere sont de parfaits exemples qu'il y a de la place dans la LNH pour des petits défenseurs qui ont un bon coup de patin », a pour sa part évalué Nichol.

Son entraîneur-chef actuel Claude Bouchard croit qu'il ne faut pas sous-estimer les aptitudes défensives de Girard.

« Pour un joueur aussi offensif, il est quand même fiable défensivement. Ce n'est pas un joueur qui se fout de son jeu sans la rondelle. Son implication physique s'est aussi améliorée », a remarqué Bouchard.

Si certains joueurs vivent des périodes creuses à leur retour d'un camp professionnel, ce ne fut certes pas le cas pour le numéro 94 des Cataractes, qui fait passer de mauvais quarts d'heure aux défenses adverses.

« Il est revenu dans les rangs juniors et il n'a pas mis de temps à se mettre en marche, a observé Nichol, qui suit Girard de près. Il n'a pas l'attitude arrogante des joueurs qui se croient supérieurs. »

Aucun défenseur n'a atteint le plateau des 100 points dans la LHJMQ au cours des 15 dernières années. De la façon dont les choses se passent en ce moment, il s'agit certainement d'un plateau atteignable pour l'arrière originaire de Roberval au Lac-Saint-Jean.

« Ça va tellement bien pour notre équipe que c'est peut-être possible. Je ne mets pas vraiment le focus là-dessus. On connaît tellement de succès en tant qu'équipe que ça va sûrement bien aller au niveau individuel aussi. »

Si l'an dernier, Girard n'a pas été invité au camp final d'Équipe Canada Junior, cette année vous pouvez être assurés qu'il y sera. De la façon dont il joue présentement, on voit mal comment on pourrait l'écarter de l'équipe.