« Je suis probablement le gars le plus heureux au monde pendant la COVID-19! »

Cette phrase lâchée par Louis Robitaille, nouveau directeur général et entraîneur-chef des Olympiques de Gatineau, démontre bien l’état d’âme qui frappe celui qui, à seulement 38 ans, hérite d’une position rêvée dans la LHJMQ.

« Les Olympiques, c’est une belle tradition avec les Charlie Henry, Pat Burns, Claude Julien, Benoît Groulx. On va rentrer dans un nouvel amphithéâtre en septembre 2021 et on a un bon groupe de jeunes avec plusieurs choix au prochain repêchage », ajoute Robitaille qui, avant mardi dernier, n’avait jamais songé quitter les Tigres de Victoriaville qu’il dirigeait depuis quatre ans.

Parlons-en des choix au repêchage... Les Olympiques possèdent 86% des chances de parler au tout premier rang lors du prochain encan midget et détiennent trois choix parmi les cinq premières sélections. Si le hasard fait bien les choses, Louis Robitaille et son groupe pourraient parler aux trois premiers rangs de l’encan midget, du jamais vu dans l’histoire du circuit. En plus de leur choix, les Olympiques détiennent aussi ceux de première ronde du Titan d’Acadie-Bathurst et des Mooseheads d’Halifax, qui ont terminé respectivement derniers et avant-derniers lors de la saison 2019-2020.

« C’est une belle situation pour un entraîneur qui entre en poste. Nous avons aussi des bons jeunes comme Zachary Dean, Olivier Boutin, Manix Landry et Pier-Olivier Roy. Avec quatre choix de première ronde, nous pouvons bâtir quelque chose de solide », ajoute celui qui a connu Gatineau et les Olympiques lors de son passage dans la Ligue Midget AAA avec l’Intrépide en 1998-1999, alors qu’il n’était âgé que de 16 ans.

Le dossier Luneau

Tant et aussi longtemps que les Olympiques n’auront pas confirmé qu’ils ont le 1er choix, on veut se faire discret dans le dossier de l’espoir numéro un de l’encan midget, Tristan Luneau, un défenseur de 15 ans des Estacades de Trois-Rivières. 

Le jeune homme, représenté par Dominic Deblois, a déjà signifié son intention de jouer pour les Badgers de l’Université Wisconsin en NCAA en 2022-2023. 

Toutefois, le virage entrepris par l’organisation gatinoise à la période des Fêtes pourrait lui faire changer d’idée.

« J’ai parlé avec beaucoup d’agents de joueurs depuis ma nomination avec les Olympiques. Je veux que tout le monde comprenne dans quelle direction on s’en va et il est évident aussi que Gatineau va redevenir une destination à la mode au cours des prochaines années, avec le nouvel amphithéâtre et avec tous les choix au repêchage qu’on possède », poursuit Robitaille, qui a joué quatre ans comme défenseur avec le Rocket de Montréal dans la LHJMQ entre 1999 et 2003.

Martin Raymond et...la famille

La première annonce de Robitaille lors de son point de presse d’hier a été de confirmer la venue de Martin Raymond comme directeur général adjoint. Il s’agit d’une prise importante pour un jeune DG qui n’a pas l’expérience du circuit.

« Martin est beaucoup plus mon opposé, il est calme et posé, mais je lui voue un grand respect. Nous avons bien travaillé ensemble à Drummondville et on a aussi été congédiés ensemble. J’aime sa passion et son approche et je pense qu’il va m’apporter beaucoup. »

Louis Robitaille se retrouve aussi à quatre heures de route plus près de la ville d’Hershey en Pennsylvanie, lieu de résidence de son fils, né alors qu’il jouait pour les Bears dans la Ligue américaine. 

« C’est sûr que ça aussi pesé dans la balance lors de ma décision. C’est un autre point positif parmi tant d’autres », conclut celui qui a signé un contrat de quatre ans avec les Olympiques et qui est aussi candidat pour diriger l’équipe canadienne des moins de 18 ans l’été prochain lors du Tournoi Hlinka-Gretzky, si bien sûr le Tournoi a lieu.

Pendant un moment aussi triste que celui qu’on vit présentement, Louis Robitaille a vraiment l’impression d’avoir gagné la loterie. Les prochaines années vont dire quel était le montant du gros lot!