RIMOUSKI - Par Nicolas Dupont - Même si son équipe a dû baisser pavillon en demi-finale de la coupe Memorial vendredi, le gardien de but Marco Cousineau a de quoi être fier. Assurément le meilleur à sa position au cours du tournoi, il a permis aux Voltigeurs de croire en leurs chances de remporter les grands honneurs.

Choix de troisième ronde des Ducks d'Anaheim (83e au total) au repêchage de 2008, Cousineau a travaillé fort cette saison pour parvenir à être le gardien dominant des dernières semaines.

« Quand je suis revenu à Baie-Comeau après le camp des recrues des Ducks, j'ai connu certaines difficultés », admet-il. « Disons que l'adaptation des deux niveaux de jeu s'est avérée difficile. J'ai dû redoubler d'efforts pour retourner sur la bonne voie dans le junior. »

Cousineau a connu une deuxième moitié de saison exceptionnelle. Depuis qu'il s'est joint aux Voltigeurs, le gardien de 19 ans a remporté 30 des 39 matchs auxquels il a participé. Sa prestation à la coupe Memorial n'a fait que confirmer le fait qu'il s'agissait d'un gardien extrêmement talentueux.

« La coupe Memorial aide beaucoup à te faire un nom dans le monde du hockey », explique Cousineau. « Personne ou presque ne connaissait Dustin Tokarski l'an dernier. Il est arrivé de nulle part pour remporter la coupe Memorial avec les Chiefs de Spokane. Pendant le temps des fêtes, il en est arrivé à être le gardien de confiance d'Équipe Canada junior qui a remporté la médaille d'or à Ottawa. Je me suis beaucoup inspiré de lui cette saison. »

Parlant d'inspiration, Marco Cousineau a eu la chance de rencontrer Jean-Sébastien Giguère lors de son passage à Anaheim l'été dernier. Il a alors profité de l'occasion pour tirer le maximum de conseils du gardien québécois qui a remporté la coupe Stanley en 2007.

« Jean-Sébastien m'a toujours dit de ne jamais abandonner, de toujours se présenter », explique Cousineau. « Mais avant tout, il m'a dit que je devais toujours m'amuser en jouant au hockey. Quand on se trouve dans les rangs professionnels, le hockey devient un travail; on commence à être payé. C'est toutefois important de toujours garder la flamme, la passion; sinon, rien n'en vaut la peine. »

Cousineau a également eu la chance de s'entretenir avec l'entraîneur des gardiens et grand manitou du style papillon, François Allaire. Les deux hommes ont travaillé sur différents aspects du jeu de Cousineau, notamment ses sorties autour du filet.

« Je vais revoir François cet été. Ma progression s'est bien effectuée cette saison, mais j'ai bien hâte qu'il me donne de nouveaux conseils pour que je puisse continuer à m'améliorer. »

L'autre aspect, le psychologique

Marco Cousineau ne s'en cache pas. Il doit beaucoup de ses succès à son entraîneur-chef Guy Boucher qui l'a beaucoup aidé à peaufiner l'autre aspect de son jeu, soit être fort entre les deux oreilles.

« Guy n'est pas la personne qui s'y connaît le mieux sur les gardiens de but. Par contre, sur le plan psychologique, il est très fort. J'ai beaucoup appris mentalement lors de ma carrière junior, mais il me manquait un petit quelque chose; Guy a été capable de me le donner. On est souvent allé s'asseoir ensemble et il m'a fait comprendre bien des choses. »