MONTRÉAL - Alors que tous les projecteurs étaient braqués sur le joueur exceptionnel Joe Veleno au dernier repêchage de la LHJMQ, les Tigres de Victoriaville ont discrètement mis la main sur un joueur qui rapporte déjà gros.

Longtemps considéré comme le meilleur espoir en vue de la séance de sélection de 2015, Maxime Comtois a vu son nom glisser au troisième échelon, derrière ceux de Veleno et d'Antoine Morand. Il s'est alors promis qu'il allait démontrer au reste de la ligue qu'il aurait mérité d'être le premier choix.

« Maxime, c'est un gars qui a du caractère. Parfois les émotions vont prendre le dessus, mais j'aime mieux le retenir que d'avoir à le pousser », a expliqué l'entraîneur des Tigres, Bruce Richardson, pendant que son poulain faisait des heures supplémentaires après l'entraînement.

« D'ailleurs, il va falloir que j'aille le sortir de la patinoire! »

Utilisé à toutes les sauces par Richardson depuis le début de la saison, l'attaquant qui vient tout juste de célébrer son 17e anniversaire avec quatre buts face aux Remparts de Québec vendredi a été nommé première étoile de la semaine dans la LHJMQ et joueur de la semaine dans la Ligue canadienne.

Il occupe présentement le deuxième rang des marqueurs chez les recrues avec 45 points, dont 24 buts, en 36 rencontres derrière Vitalii Abramov, des Olympiques de Gatineau.

« Je ne m'attendais pas à connaître une saison comme celle-là cette année, a humblement fait valoir Comtois en entrevue avec La Presse Canadienne. Je travaille fort pour y arriver. Je fais de l'extra après les entraînements, je veux m'améliorer. Les points, ça ne me dérange pas. Je me concentre à bien jouer. »

Le jeune homme de six pieds un pouce et 189 livres affiche un différentiel de plus-13, ce qui est fort respectable pour un attaquant qui en est à ses premiers pas dans la LHJMQ. Sa vision des choses est pourtant bien simple.

« J'accorde plus d'importance à mon jeu défensif qu'à mon jeu offensif, a-t-il lancé. Quand tu joues bien défensivement, tu produis offensivement parce que tu as souvent la rondelle. »

Le repêchage peut attendre

Comtois ne sera admissible au repêchage de la Ligue nationale de hockey qu'en 2017, mais déjà son nom apparaît sur le radar des équipes du circuit Bettman.

« Ce qui fait la force de Maxime, c'est qu'il fait tout bien, a analysé Richardson. Il n'a pas un gros coup de patin, il n'a pas un gros lancer ni de grosses mains, mais il a les choses les plus importantes: le sens du jeu et la maturité."

Aux dires de son entraîneur, Comtois fait tout pour faire carrière au hockey. Il a même terminé sa cinquième secondaire de manière intensive en seulement quatre mois pour entreprendre son parcours collégial plus rapidement, et ainsi avoir un peu plus de temps à consacrer à son jeu.

Il ne semble cependant pas trop s'en faire avec le repêchage de la LNH. Il préfère suivre l'exemple de son coéquipier Pascal Laberge, un potentiel choix de première ronde en 2016, avec qui il a joué dès les rangs bantam à Sainte-Martine, en Montérégie.

« Pascal ne se concentre pas trop sur le repêchage. On n'en parle pas beaucoup, a déclaré Comtois. J'y vais au jour le jour; c'est seulement l'année prochaine. J'ai encore beaucoup de chemin à faire. Quand je vais arriver au repêchage, j'y penserai. »