La LHJMQ a complété hier un 4e environnement protégé avec 11 des 12 équipes basées en sol québécois en action (seuls les Tigres de Victoriaville étaient inactifs en raison d’une mesure de confinement de 14 jours). 

 

À compter de samedi prochain, le 27 février, une 5e « bulle » sera mise de l’avant à Gatineau, Rimouski et Chicoutimi pour permettre aux 12 formations québécoises de poursuivre leur saison 2020-2021. En Nouvelle-Écosse et à l’Île-du-Prince-Édouard, les trois formations que sont les Mooseheads, les Eagles et les Islanders joueront de nouveau en fin de semaine chacune deux matchs, ce qu’ils font d’ailleurs depuis le 29 janvier en voyageant entre les villes de Halifax, Sydney et Charlottetown.  Mais la situation est loin d’être évidente pour les trois équipes du Nouveau-Brunswick complètement inactives depuis trois mois.
 

Les Wildcats de Moncton (13 matchs) n’ont pas joué depuis le 14 novembre, les Sea Dogs de Saint John (15 matchs) sont inactifs depuis le 18 novembre alors que le Titan d’Acadie-Bathurst (15 matchs) n’a pas joué depuis le 20 novembre. Dans les bureaux de la LHJMQ, on est pleinement conscients de cette situation, mais pour l’instant la santé publique de la province demeure extrêmement prudente même si, en dehors de la ville d’Edmundston, les cas de COVID-19 se font extrêmement rares.

           

Coup de fil au directeur général du Titan Sylvain Couturier, qui piaffe d’impatience de revoir son équipe sur la glace pour un vrai match.

 

« Je peux juste te dire que les gars sont ben tannés de pratiquer et de ne pas jouer », affirme sans détour le vétéran DG dont l’équipe présente un dossier de 9-4-2 en 15 sorties. 

 

« Nous n’avons eu que quatre cas d’infection à la COVID-19 à Bathurst depuis un mois! On espère être en mesure de reprendre le collier après la semaine de relâche autour du 8 mars si tout se passe bien. »

            

Du côté de la LHJMQ, il est évident que la situation n’est pas idéale, car on ne peut créer de « bulles » dans les provinces maritimes pour pouvoir disputer des matchs. Si Halifax, Charlottetown et le Cap-Breton ont respectivement 25, 22 et 22 matchs de joués, c’est bien différent pour les trois formations néo-brunswickoises qui commencent à prendre un sérieux retard.

            

Le reste de la saison 

 

Après celle de la semaine prochaine on peut s’attendre à voir deux autres « bulles » être créées au Québec d’ici le début du mois d’avril pour terminer la saison régulière. C’est donc dire que, s’il n’y a pas d’incidents fâcheux, chacune des formations québécoises pourraient jouer entre 16 et 18 autres matchs d’ici la fin du calendrier « régulier » qui n’a rien de régulier cette saison. 

 

On envisage toujours amorcer les séries éliminatoires vers la mi-avril et la longueur de celles-ci dépendra beaucoup de la décision que prendra la Ligue canadienne de hockey quant à la tenue ou non d’un tournoi de la Coupe Memorial à la fin juin. Si le Championnat canadien est annulé pour une 2e année de suite, la LHJMQ pourra fort possiblement empiété sur les dates retenues pour l’instant par la LCH pour compléter ses séries éliminatoires. Si toutefois il devait y avoir un tournoi printanier, il est prévu du 17 au 27 juin soit à Oshawa ou à Sault Ste-Marie.

 

En principe, les équipes de l’Alberta de la Ligue de l’Ouest commenceront leur saison vendredi prochain, et pour ce qui est de celles de la Saskatchewan et du Manitoba, on avance la date du 12 mars. On attend toujours des confirmations pour la section de la Colombie-Britannique, alors que pour ce qui est de la section des équipes des États-Unis, on pense pouvoir reprendre à la mi-mars. 
 

En Ontario, la situation est beaucoup plus nébuleuse alors que les variantes de la COVID-19 font peur aux autorités sanitaires. Il est à se demander s’il y aura une saison dans la OHL.

 

Pourrait-on octroyer une Coupe Memorial, emblématique de la suprématie du hockey junior canadien, simplement avec des champions de l’Ouest et de la LHJMQ? Il s’agit certes d’une excellente question. 

 

Si on se place du point de vue de l’Ontario, ce serait un non catégorique. Mais par respect pour les deux autres champions de ligues au pays, on voudrait croire que oui. À suivre...