Ca y’est on y est au 26 décembre ! Heuh pas tout à fait encore pour vous mais moi j’y suis, à Ufa, en Russie. Avec un décalage horaire de 11 heures entre Ufa et l’est du continent nord-américain, pas toujours facile de s’y retrouver. Le championnat mondial de hockey junior débute dans quelques heures, un tournoi qui promet d’être relevé avec au moins cinq formations qui peuvent aspirer, en toute logique, à la plus haute marche du podium.

Le Canada part-il favori ? Pas nécessairement mais avec la présence de tous les meilleurs juniors au monde, rendus disponibles en raison du lock-out de la LNH, il y a lieu de croire que le Canada devrait à tout le moins atteindre la grande finale. Par la suite tout se décide en un match et tellement de chose peuvent arriver. Les Russes, à la maison devant leurs partisans, voudront faire oublier la triste 7e place de 2001, la dernière fois où le tournoi fut présenté au pays des Steppes. Nail Yakupov sera le leader de cette formation et il a déjà commencé a se mettre l’équipe canadienne à dos en déclarant que « les Canadiens jouent de façon salaud ». Il y a aussi les Américains avec le premier choix du Canadien Alex Galchenyuk comme chef de file, les Suédois, champions en titre mais qui seront privés de trois éléments importants en Jonas Brodin, Oscar Klefbom et Mika Zibanejad, trois choix de première ronde de la LNH en 2011. Les deux premiers sont blessés alors que le 3e (Zibanejad) n’a pas été libéré par l’organisation des Sénateurs d’Ottawa et il est demeuré avec le club-école de Binghamton dans la Ligue Américaine. Il ne faudrait pas non plus négliger les Finlandais qui, viennent de battre coup sur coup le Canada et les États-Unis en matchs pré-compétition. Les Finlandais n’ont pas gagné ce tournoi depuis 1998.

Ce tournoi mettra aussi en vedette quatre des cinq meilleurs espoirs de la prochaine séance de sélection de la LNH avec Nathan MacKinnon et Jonathan Drouin pour le Canada, Seth Jones pour les États-Unis et Aleksander Barkov pour la Finlande.

Au fil des quatre dernières années quatre pays différents ont remporté les grands honneurs : le Canada en 2009, les États-Unis en 2010, la Russie en 2011 et le Suède l’an dernier. C’est la première fois qu’un tel phénomène ce produit depuis les années 1985 à 1988. La parité s’est installée au fil des ans au championnat mondial junior et c’est justement sous ce signe de parité que s’amorce la grande tradition annuelle du temps des fêtes.

Je sais les matchs sont présentés tôt le matin mais pour les amateurs de hockey, en manque de leur sport favori avec le lock-out qui a ruiné la première moitié de saison, devraient être servis à souhait d’ici au 5 janvier prochain. Quelles sont vos prédictions ? La mienne : Une finale Canada-Russie !



Equipe Canada junior 2013 part à la conquête d‘un 16e titre mondial

Carte postale

Le tournoi est présenté dans la ville de Ufa, située 1200 kilomètres à l’est de Moscou, une ville d’un Million d’habitants. Ufa est la capitale de la République de la Bachkirie et il s’agit de la dernière ville digne de ce nom avant la frontière de la Sibérie située à environ à une centaine de kilomètres avec la chaine de montagne de l’Oural.

La température moyenne à ce temps-ci de l’année varie de Moins-10 à Moins-14 degrés mais je peux vous assurer qu’il fait plus froid que cela depuis notre arrivée ici le 23 décembre. Les habitants d’Ufa vivent principalement des industries du pétrole. Le héros national de la ville est l’amiral Salavat Yulaev, décédé en 1800 et qui fut à l’origine de la libération du peuple Bachkire et c’est en son honneur qu’on a baptisé le club de la KHL qui évolue à Ufa. Le meilleur joueur de l’histoire de cette concession est nul autre que l’ex-Rempart Alexander Radulov.

L’Aréna de Ufa, ou seront disputé les matchs du Groupe B et la ronde des médailles, a été construit en 2007 et contient 7950 sièges. Il a été inauguré à l’été 2007 pour la présentation de la Super Série entre la Russie et le Canada qui commémorait le 35e anniversaire de la Série du Siècle.



Le monument du héros national de la ville Salavat Yulaev