Une question scolaire et d'éloignement
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 21:04 lundi, 10 juin 2013. 13:38Le premier espoir de la séance de sélection midget de demain à Saguenay Nicolas Roy est originaire d‘Amos en Abitibi. Ça tombe donc bien mal que cette année le tout premier choix appartient aux Screaming Eagles du Cap-Breton, une équipe située à 1963 kilomètres de la résidence familiale.
J’ai eu une bonne discussion avec le père du jeune Nicolas Roy, Nick, qui est enseignant à Amos et qui connaît bien le système de cours par correspondance auquel les jeunes québécois évoluant dans les maritimes doivent se soumettre et pour lui ça ne fonctionne pas. « Nous sommes prêts à ce que Nicolas joue dans la LHJMQ l’an prochain dans n’importe lequel des 12 marchés québécois où il serait en mesure de terminer son secondaire 5 dans le système scolaire auquel il est habitué… »
Le paternel va plus loin en disant qu’il n’a rien contre le Cap-Breton mais que pour lui ce n’est pas une bonne situation de déraciner son fils de 16 ans et de l’expédier à plus de 20 heures de route de la maison. « Si le Cap-Breton le réclame demain, Nicolas va vivre son moment, la récompense d’être le tout premier choix, il va monter sur l’estrade et mettre le chandail, mais il ne jouera pas là-bas l’an prochain, c’est coulé dans le béton et les Eagles connaissent notre position depuis plusieurs semaines. Il sera content de faire partie de la LHJMQ mais il reviendra terminer son secondaire 5 à Amos comme d’autres Québécois l’ont fait! » Citant en exemple Frédérik Gauthier de l’Océanic, Laurent Dauphin des Saguenéens et même Kristopher Letang il y a quelques années. « Ce n’est pas une question de choisir, mais on veut ce qui est mieux pour notre fils de 16 ans et si le Cap-Breton persiste et conserve les droits de Nicolas on va tout simplement se tourner vers d’autres options comme les universités américaines. »
La famille Roy est conseillée par un des meilleurs agents au monde en Pat Brisson, les parents sont loin d’être des « Lindros » comme certains les ont déjà qualifiés sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas une question de chantage, il s’agit d’une coïncidence malheureuse comme il y a deux ans quand Nathan MacKinnon était le premier espoir. Si cette année-là le Cap-Breton ou Moncton avaient détenus le premier choix, le joueur des Mooseheads y serait allé sans problème mais il a fallu que ce soit Baie-Comeau qui était une ville éloignée du domicile des MacKinnon. Cette année c’est la même chose, si le Drakkar, les Olympiques ou les Cataractes avaient le premier choix il n’y aurait aucun problème avec Nicolas Roy.
Reste à voir maintenant si le Cap-Breton va persister dans son désir de réclamer Roy ou si on va plutôt tenter de compléter une transaction qui ferait l’affaire de l’équipe de la Nouvelle-Écosse et qui permettrait à la famille Roy de voir son vœu exaucé. Peut-on en vouloir à des parents qui veulent le meilleur pour leur fils?
Nicolas Roy des Foretiers d‘Amos est le meilleur espoir du repêchage de la LHJMQ en 2013