OTTAWA - La LNH et l'Association des joueurs semblent marcher sur des oeufs dans le dossier des négociations relatives à la ratification d'une nouvelle convention collective.

Gary Bettman et Donald Fehr doivent se rencontrer la semaine prochaine, mais les enjeux relatifs à la nouvelle convention collective ne seront pas à l'agenda. Même si les deux parties ont établi la pause du match des étoiles comme étant le point de départ des négociations, ni l'une, ni l'autre ne semble pressée de se mettre à la tâche maintenant qu'elles y sont.

« Selon moi, du moins de manière informelle, nous aurons des discussions dans un futur rapproché, a commenté Bettman samedi après la rencontre du bureau des gouverneurs de la LNH. Je ne peux préciser la date du début des négociations formelles. C'est une décision qu'on laisse à l'Association des joueurs. Nous sommes prêts, et nous l'avons été. Mais le syndicat avait certaines tâches à compléter.

« De toute évidence, Don Fehr est nouveau dans ce domaine et a d développer ses connaissances, et il veut être certain de comprendre chacun des paramètres. En conséquence, nous attendons. Je ne suis pas inquiet des échéanciers. »

La convention collective actuelle arrive à échéance le 15 septembre, faisant ainsi de la LNH la quatrième ligue de sport professionnel en Amérique du Nord à négocier un nouveau contrat de travail en un peu plus d'un an.

Bettman et Fehr ont participé à certaines réunions à divers moments durant la saison, mais ces séances ont généralement porté sur un éventail de dossiers. Fehr, le directeur exécutif de l'AJLNH, a laissé entendre samedi qu'il pourrait attendre à l'été pour entreprendre des rondes de négociations sérieuses.

En réalité, la LNH semble plus préoccupée par des enjeux du moment. Bettman a offert aux journalistes une série de mises à jour sur l'état de certaines concessions en difficulté après avoir participé à une courte rencontre avec les gouverneurs de la ligue durant le week-end du match des étoiles.

Il a non seulement reconnu qu'il existait une guerre entre les propriétaires des Devils du New Jersey Jeff Vanderbeek et Ray Chambers, mais le commissaire adjoint Bill Daly a admis que la ligue avait prêté de l'argent à l'équipe pour couvrir ses coûts d'opération.

« Nous ne sommes pas une banque, nous ne prêtons pas d'argent », a dit Daly. « Nous leurs avançons des revenus de la ligue auxquels ils sont admissibles. »

La ligue continue également à faire les frais des Coyotes de Phoenix, qui intéresseraient trois acheteurs potentiels selon Bettman. La pancarte « À vendre » est plantée sur le terrain de la concession de Glendale, en Arizona, depuis plus de deux ans, et la LNH semble en voie de perdre patience dans ce dossier.

« Nous sommes impliqués dans ce processus depuis plus de deux ans maintenant, a expliqué Daly. À un certain moment, si tu n'as pas de succès, tu dois tourner la page et poursuivre ta route. Je crois qu'on reconnaît de plus en plus qu'on est rendus là. »

Ni la LNH, ni l'AJLNH ne s'est avancée sur sa position quant au nouveau système économique. La ligue a perdu l'intégralité de la saison 2004-05 en raison d'un lock-out, à l'issu duquel le plafond salarial a été adopté.

Fehr a refusé de préciser s'il allait tenter de l'abolir durant les négociations.

Il a également refusé de commenter la possibilité que les revenus des joueurs soient réduits à 57 pour cent de ceux de la ligue. Les récentes ententes de travail ratifiées dans la NBA et la NFL ont vu les revenus des joueurs osciller entre 47 et 48,5 pour cent au football, et entre 49 et 52 pour cent au basketball.