C'était le calme avant la tempête lundi dans la LNH, l'heure limite des transactions approchant à grands pas. Celle-ci est fixée à mercredi, 15h.

Ce n'est qu'en début de soirée qu'est survenu le premier échange de la journée, lorsqu'Atlanta a cédé le défenseur Niclas Havelid, qui sera joueur autonome à la fin de la saison, aux Devils du New Jersey en retour des espoirs Anssi Salmela et Myles Stoesz.

C'est le genre de transaction qui survient souvent à cette période de l'année. Bien que les noms de Jay Bouwmeester, Chris Pronger et Tomas Kaberle continuent à alimenter la rumeur, il n'en reste pas moins que les amateurs auront plus souvent qu'autrement à se contenter d'échanges du genre Havelid-pour-Salmela et Stoesz.

"Niclas Havelid est un vétéran défenseur qui apporte une grande expérience à notre club", a commenté le directeur général des Devils, Lou Lamoriello, par voie de communiqué.

Outre cet échange, la journée a été plutôt tranquille.

Une entente impliquant Bill Guerin n'a toujours pas été annoncée, même si le capitaine des Islanders de New York a raté un deuxième match d'affilée.

Pendant ce temps, une autre étape en vue du retour de Sean Avery dans la LNH a été franchie lorsque les Stars de Dallas ont soumis son nom au ballottage. Avery peut être réclamé par toute équipe prête à s'acquitter de la moitié du salaire qu'il lui reste à toucher.

Sur le front des échanges, la presque totalité de l'action n'a pas dépassé les pourparlers. Un membre de la direction d'un équipe a avoué à La Presse Canadienne, lundi après-midi, qu'il ne sentait pas encore de mouvement sérieux. Ce qui n'a pas empêché certains joueurs d'être sur les dents au moment où la tension augmente dans les vestiaires à travers la ligue.

"C'est normal, cette tension", a souligné l'attaquant Dominic Moore, des Maple Leafs.

Certains sont stressés, d'autres simplement excités.

Il est possible, aussi, que quand tout sera fini il y ait eu beaucoup de bruit pour rien. On semble en effet de plus en plus penser que les derniers moments avant l'heure limite seront plus calmes que les dernières années.

"Je pense qu'il y aura beaucoup d'appels téléphoniques et de discussions à propos des joueurs, mais y aura -t-il beaucoup d'action ? Je suis d'avis qu'on surestime toujours un peu le résultat final, avance le directeur général des Sénateurs d'Ottawa, Bryan Murray.

"Il y a des joueurs qui vont changer d'adresse mais j'ignore s'ils seront assez nombreux pour satisfaire les médias", ajoute Murray.

Plusieurs joueurs chercheront à savoir, mercredi, qui est échangé. Dans certains cas, ils voudront s'assurer qu'eux-mêmes ne le sont pas. D'autres tenteront de décrocher.

"Cela fait 17 ans que je joue dans cette ligue et je connais le tabac, explique l'attaquant du Canadien de Montréal, Alex Kovalev.

"La situation est plus difficile à vivre lorsqu'on est jeune car on s'habitue à une ville. Être cédé à un autre club exige de s'habituer à un autre endroit. Mais avec les années on réalise qu'on a aucun contrôle sur cette réalité.

"Quand on est échangé on n'a pas le choix, il faut y aller. Il faut aussi se dire qu'on est chanceux d'être en santé et de pouvoir encore joueur au hockey."