MONTRÉAL | Âgé de 15 ans seulement, le jeune gardien Nicolas Ruccia ne cesse de faire écarquiller les yeux des recruteurs québécois depuis son entrée en scène au sein de la Ligue de hockey midget AAA du Québec. Originaire de Laval, le portier du Rousseau-Royal progresse jour après jour dans ses nouvelles couleurs, mais le principal intéressé demeure serein dans cette étape de sa vie de hockeyeur.

Le nom de Nicolas Ruccia était un nom qui résonnait beaucoup à l’arrivée du camp d’entraînement. Le gardien de 15 ans était très attendu dans le jargon de Laval-Montréal et la direction montréalaise avait très hâte de voir comment le jeune allait réagir, d’autant plus que l’organisation a tendance, au cours des dernières années, à très bien développer ses gardiens de but.

En effet, après avoir vu des gardiens comme Alexis Shank, Carmine-Anthony Pagliarulo ou plus récemment Francesco Lapenna faire bonne figure au sein de la LHJMQ, le prochain à s’ajouter à cette liste pourrait très bien être Nicolas Ruccia.

Aux yeux du principal intéressé, il ne faut pas se projeter trop dans le futur et ce dernier est conscient de la transition qu’il a dû vivre au cours des derniers mois avec son arrivée au sein de la Ligue de hockey midget AAA du Québec, qu’il considère comme une ligue où l’on doit s’ajuster, et ce, pour le bien tant à court terme, qu’à long terme.

« La vitesse a changé beaucoup, les jeux sont beaucoup plus rapprochés qu’au niveau Bantam AAA, les joueurs sont plus vites maintenant et de mon côté je devais ajuster de la façon dont je jouais devant mon filet », poursuit le cerbère de 15 ans.

Attirer l’attention de la bonne façon

Ce n’est pas un secret pour personne, de commencer la saison avec deux gardiens de 15 ans pouvait causer certains doutes à travers la ligue, mais le brio du tandem composé de Nicolas Ruccia et Olivier Ciarlo a vite mis à leur place les sceptiques.

Le numéro 30 de la formation montréalaise s’est signalé dès son entrée en scène en signant la victoire lors de ses neufs premiers départs, pour ainsi, attirer l’attention de plusieurs observateurs à travers le circuit Lévesque et plusieurs recruteurs de la LHJMQ.

Le principal intéressé ne s’en cache pas, cette présence accrue des grands observateurs de la meilleure ligue junior québécoise ne dérange aucunement le gardien du Rousseau-Royal, même qu’il offre de meilleures performances à son humble avis.

« Le fait qu’il y a des recruteurs dans les estrades me fait jouer mieux en tant que gardien. J’aime ça quand il y a plusieurs personnes qui me regardent, j’aime la pression, ça me fait mieux performer. »

Un point de vue similaire chez les recruteurs

Si certains se posent la question à savoir où pourra s’arrêter Nicolas Ruccia, tous s’entendent pour dire que ce dernier est, actuellement, en nette progression et que sa technique se peaufine lentement, mais sûrement.

Interrogé au sujet de Nicolas Ruccia, un recruteur professionnel n’a eu que de bons mots à dire au sujet du cerbère du Rousseau-Royal, mentionnant au passage que dans son esprit, il n’y avait aucun doute que le numéro 30 de la formation montréalaise représentait un profil de numéro 1 pour les hauts dirigeants de la LHJMQ.

« Nicolas a une belle qualité d’apprentissage et il semble être un gardien qui a une belle qualité d’apprentissage. D’un œil attentif, nous pouvons voir que Nicolas fait très bien sur le premier lancer, mais qu’il devra continuer d’améliorer sa maîtrise des retours de lancers », affirme ce recruteur sous le couvert de l’anonymat.

De son côté, le hockeyeur de 15 ans ne s’en fait pas pour le repêchage de juin prochain, stipulant que son intérêt actuel est de bien performer pour le Rousseau Royal et qu’il vise les plus hauts sommets avec ses coéquipiers.

« C’est certain qu’en tant de joueur, tu le sais que tout ce que tu fais peut être sujet à analyse et peut avoir un impact sur ton rang au sélection. Selon moi, il ne faut pas trop penser à ça et rester focus, car le repêchage c’est dans longtemps et l’important pour moi c’est l’équipe », répète humblement le gardien recrue.