SAINT-EUSTACHE - Alors que la mi-saison est maintenant arrivée, on constate que les Vikings de Saint-Eustache ont connu une première moitié de saison sensationnelle.

L’équipe présente une solide fiche de 15-5-0 après les 20 premières rencontres de la saison pour se retrouver au troisième rang de la Ligue de hockey midget AAA du Québec (LHMAAAQ). Il faut surtout souligner qu’on possède respectivement quatre et deux matchs en main sur les deux autres formations devant qui sont le Blizzard du Séminaire Saint-François et les Cantonniers de Magog.

Alors que le nouveau personnel d’entraineurs mené par Alexandre Gagnon aurait pu mettre du temps à installer son système de jeu, il est impressionnant de constater à quel point les joueurs ont embarqué rapidement dans la philosophie du nouvel entraineur-chef de l’organisation. La grande contribution de tous les joueurs fait en sorte que l’équipe se classe au premier rang pour la moyenne de buts marqués (4,3) et de buts alloués (2,25) par match dans tout le circuit Baillairgé.

« À tous les matchs, on ne cherche pas à aller chercher la victoire désespérément. Ce qui compte, c’est surtout la façon que les joueurs se présentent à chaque match pour jouer dans toutes les situations. Je vois ça comme une belle préparation pour les séries éliminatoires éventuellement », analysait Alexandre Gagnon.

On parle donc d’une attaque très équilibrée en général, mais il y a deux joueurs qui se démarquent vraiment cette saison. Le vétéran Félix Lafrance connaît de bons moments avec une récolte de 32 points en 20 rencontres, alors qu’Enrico Di Cesare a amassé 28 points en 18 matchs. Ils se classent donc respectivement au 4e et 9e rang des meilleurs marqueurs de la ligue. Toutefois, quand on dit que tout le monde contribue, on constate que 9 joueurs de l’équipe ont déjà inscrit 15 points cette année. Ce qui est tout à fait incroyable évidemment.

Félix Lafrance

« Le simple fait que nos leaders travaillent fort sur chaque présence, cela fait en sorte que tout le monde veut embarquer dans le même panier et contribuer à sa façon. La meilleure recette devient toujours de s’assurer que chaque joueur est important en attaque s’il joue son rôle », ajoute l’ancien entraineur adjoint des Foreurs de Val-d’Or dans la LHJMQ.

Pour ce qui est de la défensive, on parle assurément d’une brigade défensive très fiable, mais de deux gardiens très dominants. L’excellente communication entre les défenseurs et les gardiens permet de solidifier le jeu en territoire défensif. Le cerbère Félix Éthier est la clé du succès avec une seule défaite en 11 départs. Il est très dominant devant son filet, ayant alloué seulement 1,38 but par match et une efficacité de ,952 depuis le début de la saison. Un dossier qui s’approche de la perfection. Cependant, il faut aussi donner beaucoup de crédit à la défensive qui limite les chances de marquer à tous les matchs. On parle donc d’un travail d’équipe avec les attaquants comme les entraineurs aiment rappeler.

Nikolas Hurtubise

 

« Autant en attaque, les défenseurs contribuent à obtenir plus d’offensive, autant les attaquants viennent aider leurs coéquipiers dans le territoire défensif. Ce qui fait en sorte que notre travail en groupe devient la clé du succès en défensive », raconte l’entraineur-chef des Vikings.

Alors que les entraineurs ne peuvent certainement pas être déçus de leurs joueurs, il faut dire qu’il y a un seul petit point qui devra s’améliorer pour la deuxième moitié de la campagne. On parle du succès en avantage numérique, alors que la formation eustachoise se retrouve au 13e rang de la ligue avec une efficacité de seulement 13 %. Ainsi, il faut trouver le moyen d’être plus opportuniste en pareille situation pour devenir encore plus menaçant.

Toutefois, c’est tout le contraire en désavantage numérique puisque l’équipe se classe au 1er rang du circuit avec une solide fiche de 89 % avec un homme en moins sur la patinoire. Il faut donc trouver un juste milieu qui permettra également de posséder les meilleures unités spéciales de la ligue.

« Je pense que le simple fait qu’on manque d’opportunisme en avantage numérique explique en grande partie nos insuccès dans cette facette du jeu. Toutefois, on a tout de même trouvé le moyen d’améliorer tout ça et il faut continuer à travailler dans la bonne direction », conclut Alexandre Gagnon.

Ainsi, si on fait le bilan de mi-saison des Vikings de Saint-Eustache, on constate que l’équipe est extrêmement bien équilibrée à toutes les positions et que le travail en unité de 5 fait la différence. Quand tous les joueurs embarquent dans le même bateau, il devient très difficile de stopper une formation. On espère donc que l’équipe puisse connaitre la même deuxième moitié de saison et peut-être même aller remporter le Challenge Midget AAA CCM en décembre. Ce qui permettrait d’obtenir un laissez-passer pour la première ronde des séries éliminatoires. Cependant, l’objectif demeure le trophée Jimmy-Ferrari à la fin des séries.