(Collaboration spéciale de Stéphane Proulx ) - Même s'il a connu une brève carrière dans la Ligue nationale de hockey (LNH), Mario Roberge peut se targuer d'avoir une bague de la coupe Stanley à son doigt, lui qui était membre de la dernière édition championne du Canadien de Montréal, en 1993.


À titre de hockeyeur professionnel, reconnu comme un dur à cuir, Roberge n'a pas eu la vie la plus facile avant d'avoir la possibilité de disputer un premier match dans la LNH à l'âge de 27 ans.

Rappelons qu'avant de faire son entrée dans la Ligue américaine, à 24 ans, Roberge évoluait dans l'ombre dans une ligue senior des Maritimes.

Il est donc bien placé pour parler de son expérience personnelle, lui qui, en l'espace de quelques saisons, a passé de l'anonymat à une très grande popularité.

******
Il a su capter l'attention

Invité par les Régents, le 4 novembre dernier, à titre de conférencier lors d'un souper dans le cadre du Mois contre les drogues dans la Ligue midget AAA, Mario Roberge, à l'instar du style de jeu qui le caractérisait, n'a pas pris de détour pour passer son message.

"On voudrait bien dire qu'il n'y a pas de problèmes de drogue dans le monde, ce n'est pas vrai. Il s'agit d'un véritable fléau auquel on est confronté. Pour éviter les pièges, il faut être fort au hockey comme dans la tête. Vous savez, l'intelligence, ce n'est pas un vice."

Pour ce Québécois pure laine, quand on est reconnu comme athlète, il faut faire attention aux intrus de même qu'à son image publique. Aux joueurs présents à ce souper, il a rappelé à quelques reprises l'importance de s'entourer de bons amis de confiance.

******
Éthique de travail

S'il a pu atteindre la Ligue nationale malgré un talent limité, Roberge le doit, selon lui, à son éthique de travail. "Les gars, je peux vous dire que c'est la plus belle vie, celle d'un joueur de hockey. Même si c'est impossible que vous réussissiez tous à faire carrière dans le hockey, je vous invite à travailler fort sur la glace comme dans le gymnase et à être en mesure de vous imposer des sacrifices. Peu importe où cela vous mènera, vous en sortirez grandi."

Afin d'illustrer ses propos, il a cité en exemple Simon Gagné et Alexandre Tanguay, deux jeunes hockeyeurs québécois qui se signalent dans la LNH. "Ils n'ont pas que du talent, ils ont aussi de bonnes habitudes de travail et une bonne tête sur les épaules."

Soit dit en passant, comme cerise sur le sundae, une fois son intervention terminée, les joueurs ont pu admirer sa bague de la coupe Stanley, ce qui a rendu des yeux bien grands tout à coup. Comme quoi l'attrait de la LNH opère toujours auprès des jeunes hockeyeurs.

(Stéphane Proulx est journaliste à l'hebdomadaire L'Éveil)