En l'espace de 24 heures cette fin de semaine, le Canadien a affiché deux visages complètement différents, ce qui est sans doute l'apanage des équipes de moyenne qualité.

Après avoir livré une performance sans reproche et des plus énergiques contre les Penguins de Pittsburgh samedi, les joueurs du Canadien ont été amorphes en début de rencontre face à des Bruins de Boston qui n'avaient pas gagné depuis trois semaines.

Lors de son point de presse, l'entraîneur Jacques Martin avait de la difficulté à comprendre, et expliquer, cette baisse de régime.

«Ça n'aurait pas dû arriver, a tranché Martin. Avec le classement tel qu'il était avant le match, nous avions une chance de leur faire mal. Hier (samedi), nous avions beaucoup d'énergie et d'enthousiasme. Aujourd'hui (dimanche), nous avons perdu le match en première période», a résumé Martin, qui demeurait déçu malgré la récolte de six points sur une possibilité de huit cette semaine.

Martin a souligné que ses joueurs, dans l'ensemble, avaient affiché plus de combativité au fil des 40 dernières minutes, mais il a aussi noté que certains d'entre eux n'avaient pas fait acte de présence.

"Nous avons retrouvé nos jambes en deuxième et en troisième période, et leur gardien a été bon. Mais il faut aussi vouloir se battre, et certains joueurs doivent nous en donner davantage", a-t-il avisé.

Invité à préciser sa pensée, Martin est demeuré de marbre.

«Il y a des gars qui doivent en faire plus, et ce sont des cas que je règle à l'interne», a-t-il rétorqué.

Par ailleurs, le trio composé de David Desharnais, Ryan White et Brock Trotter, brillant la veille face aux Penguins, s'est fait beaucoup plus discret dimanche, ce qui n'a pas semblé surprendre l'entraîneur en chef du Canadien.

«Ils ont sans doute réalisé que la Ligue américaine n'est pas la Ligue nationale. Samedi, ils ont affiché beaucoup d'émotion, mais aujourd'hui ils ont affronté des joueurs beaucoup plus gros physiquement, des gars comme Thornton et Lucic, ce qui enlève de l'espace», a néanmoins excusé Martin.