À l’émission Max & Bruno, l’invité de la semaine était l’entraîneur-chef d’Équipe Canada junior, André Tourigny, qui roule sa bosse depuis plus de 20 ans avec les jeunes espoirs de talent, non seulement chez ECJ, mais également dans la Ligue de hockey de l'Ontario.

Interrogé à savoir si la LNH ne devrait pas hausser l’âge d’éligibilité des espoirs au repêchage à 19 ans, en excluant la première ronde, le principal intéressé n’a pas caché sa façon de penser sur le sujet.

« La marge d’erreur serait beaucoup moins grande dans les repêchages. Et ton choix de 2e ronde de 19 ans, le 40e au total, serait déjà prêt pour jouer dans la LNH », a affirmé Tourigny, catégorique sur la question.

Selon l’entraîneur-chef d’ÉCJ, une telle mesure permettrait d’éviter de perdre de bons espoirs prématurément, les jeunes joueurs qui décident de quitter le monde du hockey après avoir été ignorés par toutes les équipes de la LNH.  

« Tu garderais les joueurs motivés (avec un repêchage à 19 ans), car le joueur qui n’est pas repêché à 17 ou 18 ans, il faut qu’il soit fait fort pour rester et il faut qu’il continue à persévérer, ce qui n’est pas normal, car en fin de compte, il devrait jouer pour l’amour du sport. Il devrait plutôt se rendre compte qu’il n’a pas juste la LNH, il y a aussi des ouvertures au niveau universitaire et en Europe », a souligné Tourigny.

Une réalité bien malheureuse dans un sport à développement tardif. Il n’est pas nécessaire de se tourner vers l’étranger pour trouver des exemples, nombreux Québécois ont connu de belles carrières dans la LNH sans même avoir entendu leur nom lors d’une séance de repêchage.

« Parmi les trois premiers gars que j’ai entraînés dans ma carrière, seulement l’un d’entre eux avait été repêché, c’est Jason Pominville. Des gars comme Marc-André Bergeron et Pascal Dupuis n’ont jamais été repêchés et c’est même chose pour Alexandre Burrows, Yanni Gourde et Jonathan Marchessault. Toutefois, ce qui est malheureux, c’est que j’ai aussi beaucoup d’exemples de joueurs qui ont baissé les bras et ils ont arrêté de compétitionner à 18 ans après avoir été oubliés au repêchage », a mntionné Tourigny, qui pilote les 67s d'Ottawa depuis trois saisons dans la OHL.