Manon Rhéaume redonne à son sport
Max & Bruno mercredi, 23 déc. 2020. 18:10 dimanche, 15 déc. 2024. 08:39Installée aux États-Unis depuis plus de 20 ans, Manon Rhéaume habite au Michigan où elle travaille pour le volet féminin de Little Caesars, une organisation de hockey mineur associée aux Red Wings de Detroit.
L’ex-gardienne de but est très active dans le développement de la structure du programme qui regroupe des équipes féminines de niveau AA et AAA chez 19 ans, 16 ans, 14 ans et 12 ans et moins. Rhéaume porte également le chapeau d’entraîneuse de la formation des moins de 12 ans.
Son implication dans le développement du hockey mineur au niveau féminin a pris naissance lors d’une rencontre avec un ancien gardien de but de la LNH, auparavant dans l’organisation basé au Michigan.
« Il y a quelques années, Darren Eliot travaillait pour les Red Wings avant d’aller à Las Vegas puis nos garçons jouaient dans la même équipe. Il m’avait parlé qu’il voulait reconstruire le programme de hockey féminin de l’organisation. À l’époque, c’était seulement des pères qui entraînaient les joueuses et la plupart ne pensaient pas au programme, mais plutôt à leur petite équipe. Il m’avait donc demandé si j’étais intéressée », a mentionné Rhéaume au micro de l’émission Max&Bruno.
Cette offre de l’ancien directeur des opérations du programme Little Caesars n’est pas restée sur la table bien longtemps.
« Ça m’intéressait, c’était un bon projet. Mes gars jouaient dans le même programme chez les garçons au niveau AAA et je voulais changer l’approche dans le hockey mineur. Quand tu regardes le fonctionnement avec les parents, ils n’essayent pas de développer des joueurs, mais plutôt de remporter des matchs à tout prix », a ajouté la pionnière qui a mis en place sa philosophie dès son arrivée dans l’organisation des jeunes Red Wings.
Une philosophie qui préconise avant tout la possession de la rondelle.
« On a un règlement : les joueuses n’ont pas le droit de se débarrasser de la rondelle. Elles doivent soit faire une passe ou soit garder la rondelle pour déjouer une adversaire. J’ai averti les parents au début de la saison en leur disant qu’on va performer, mais on va le faire de la bonne façon. On ne performera pas dès le début de l’année, mais vers la fin de la saison, il y aura un changement », souligne-t-elle.
Ce fameux changement de mentalité dans la façon de voir le jeu a causé quelques mots de tête aux jeunes joueuses qui affichent toutefois, après quelques mois, une nette progression dans leurs habiletés avec la rondelle.
« Au début, c’était difficile. Dès que les joueuses sont dans le trouble, elles se débarrassent de la rondelle puis elles reçoivent un avertissement à leur retour au banc. Mais après 1-2 mois, c’est vraiment impressionnant de voir les manoeuvres qu’elles sont capables de faire avec la rondelle », ajoute Rhéaume, très fière de voir présentement plusieurs de ses joueuses signées avec des collèges américains.