Glen Metropolit était un peu déchiré après la victoire du Canadien. Il était évidemment heureux de ce gain, son premier dans l'uniforme tricolore. Mais il avait aussi une pensée pour ses anciens coéquipiers qu'il avait quittés quelques heures plus tôt.

"Je suis vidé émotivement, a avoué Metropolit. C'est un honneur pour moi de porter les couleurs d'une équipe d'origine. Mais en même temps, j'ai pratiqué avec ces gars-là (les Flyers) ce matin."

Metropolit aurait espéré amorcer le match différemment même s'il était de la mise en jeu initiale. Il était sur la glace lors du premier but des Flyers, puis il s'est retrouvé au banc des pénalités à sa deuxième présence.

"J'étais très nerveux à la mise en jeu. En fait, j'étais aussi nerveux qu'à mon premier match dans la Ligue nationale.

"J'avais (Alex) Kovalev à ma droite, un joueur que j'ai admiré durant toute ma carrière. J'ai dû me pincer pour m'assurer que je ne rêvais pas."

Metropolit a bien apprécié cette décision de Guy Carbonneau. Il a aussi aimé se retrouver sur la glace dans les derniers instants de la rencontre.

"Les entraîneurs m'ont témoigné une belle confiance."

Carbonneau lui avait demandé s'il voulait prendre part à la rencontre, sachant qu'il vivait une journée difficile.

"Il a vécu beaucoup d'émotions, a reconnu Carbo. C'est pourquoi je lui ai laissé le choix de jouer ou non. On s'est finalement parlé pendant cinq ou 10 minutes avant le match. Il ne savait pas grand-chose de notre façon de jouer. Mais c'est un joueur d'expérience et il s'est bien débrouillé."

Plusieurs joueurs ont livré un fort match. Matt D'Agostini n'a récolté aucun point mais il a été solide, surtout à partir du milieu de la deuxième période. Maxim Lapierre a également sorti son épingle du jeu.

"Maxim fait du bon travail depuis un bon bout de temps, a noté Carbonneau. On peut maintenant lui confier des missions défensives."

Saku Koivu, lui, a assumé son rôle de leader.

"Il possède beaucoup d'expérience", a dit l'entraîneur.