Le Prolab de Thetford Mines comptera sur un nouveau directeur général, la saison prochaine, puisqu'il vient de procéder à l'embauche de Michel Godin qui assumait les mêmes fonctions avec le Caron & Guay de Trois-Rivières jusqu'à tout récemment. C'est dire que Godin succédera à Denis Desbiens qui, après une saison à ce poste, tire sa révérence.

À quelques jours des assises annuelles de la Ligue nord-américaine de hockey, le Prolab tenait absolument à régler le dossier du directeur général afin que celui-ci puisse participer pleinement aux prises de décisions.

Le président de l'équipe, Réal Breton, a signalé que le statut professionnel de la ligue et la lourdeur de la tâche de directeur général commandaient l'embauche d'un individu à temps plein et, qu'en ce sens, Denis Desbiens ne pouvait poursuivre dans ces conditions. «Denis a accompli un travail extraordinaire avec nous. Il a abattu un boulot colossal. Il suffit de penser aux transactions qu'il a effectuées et qui nous ont permis d'amener des joueurs comme Yves Racine, Michel Picard, Gaétan Royer et Frédéric Henry, notamment. Nous sommes plus que satisfaits du travail réalisé par Denis, mais en tant que propriétaire de deux centres de conditionnement physique, il ne pouvait s'acquitter d'une tâche à temps plein avec l'équipe», de mentionner M. Breton, en précisant que c'est d'un commun accord que les deux parties ont convenu de ne pas reconduire le contrat qui s'est terminé avec la fin de la saison.

Commentant l'embauche de Michel Godin, le président du Prolab a soutenu qu'il s'agissait d'une acquisition importante pour l'équipe. «J'ai vu Michel travailler à Trois-Rivières et sa façon de faire ne peut que nous inspirer confiance. Il jouit d'une excellente crédibilité au sein de la ligue et sa venue avec le Prolab sera assurément bénéfique», a signalé Réal Breton.

Un pionnier qui connaît la ligue

Avec l'arrivée de Michel Godin au poste de directeur général, le Prolab vient de s'assurer les services d'un homme qui connaît tous les rouages du circuit, incluant l'ensemble des joueurs, puisqu'il œuvre au sein de la ligue depuis les débuts de celle-ci.

C'est particulièrement avec le Grand Portneuf de Pont-Rouge, devenu par la suite le Caron & Guay, que Michel Godin a fait sa marque à titre de directeur général. Il y a bâti de solides équipes qui se sont toujours avérées très compétitives. La saison dernière, il a poursuivi son travail, mais cette fois à Trois-Rivières où l'équipe avait emménagé au cours de l'été.

Outre sa grande connaissance de la ligue et de ses joueurs, Michel Godin entretient de nombreux contacts avec plusieurs joueurs évoluant à l'intérieur d'autres circuits. Le nouveau directeur général du Prolab s'est d'ailleurs bâti une enviable réputation en ce domaine, lui qui a attiré, par le passé, d'excellents joueurs au sein de ses équipes.

Hâte de relever le défi

C'est donc moins de 48 heures après avoir remis sa démission au Caron & Guay de Trois-Rivières que Michel Godin a accepté les termes d'un contrat pour un poste identique avec le Prolab. «Après 11 ans au sein de la même organisation, il me semblait que j'avais fait le tour du jardin. J'avais besoin de relever un nouveau défi et l'offre du Prolab est arrivée», a indiqué Michel Godin.

En effet, après avoir annoncé qu'il ne serait pas de retour à Trois-Rivières la saison prochaine, Michel Godin a reçu un coup de fil des dirigeants du Prolab dès le lendemain. «Tout s'est fait très rapidement. Nous nous sommes parlés lundi en journée, puis on s'est vu en soirée. Et mercredi midi, tout était finalisé».

Tout en vantant le professionnalisme démontré par le Prolab, le nouveau directeur général n'hésite pas à affirmer qu'il aura de grands souliers à chausser. «L'équipe a toujours été bien dirigée au cours des dernières années par des gars comme Paul Gagné et Denis Desbiens pour lesquels j'ai beaucoup de respect. J'ai maintenant très hâte de m'associer à cette équipe», d'ajouter Godin.

Même s'il reconnaît vouloir poursuivre dans la même veine que ses prédécesseurs, Michel Godin mentionne souhaiter un changement. «Je veux obtenir davantage de respect des autres équipes envers le Prolab», dit-il, tout en précisant vouloir rencontrer prochainement les membres du comité hockey.

Enfin, celui qui n'a raté que quatre rencontres de ses équipes au cours des 11 dernières années a rappelé qu'il n'était pas totalement étranger à la présence du Prolab dans le circuit. «Pour avoir joué à la balle-rapide pendant trois ans à Thetford Mines, je savais que c'était une bonne ville sportive. En 1995-1996, j'ai donc invité Henri Therrien et quelques autres personnes à venir voir notre calibre de jeu. Cela les a suffisamment impressionnés pour qu'ils se joignent à la ligue la saison suivante», a conclu Michel Godin.

Mario Royer, Prolab de Thetford Mines