Mike Keane n'a toujours pas accroché ses patins. À l'âge de 40 ans, il évolue pour le Moose du Manitoba, le club-école des Canucks dans la Ligue américaine. Il porte le "C" du capitaine sur son chandail, un rôle qu'il a également joué avec le Canadien en 1995.

"Je voulais être un bon réprésentant de l'équipe. J'ai pris des cours de français. Malheureusement, ça s'est mal terminé", précise l'ancien du Canadien.

Keane a été capitaine du Canadien pendant huit mois seulement. Au début de la saison 95-96, il s'est trouvé au coeur d'une controverse médiatique.

"Un journaliste m'a demandé quelle langue était parlée dans le vestiaire. J'ai répondu que c'était l'anglais. Le lendemain, un journal titre que je ne voulais pas parler français, ce qui n'était pas vrai. Qu'aurait-il fallu que je fasse? Commencer à parler français alors que j'en étais incapable. Mes propos ont été mal interprétés. Je voulais bien représenter l'équipe. J'ai beaucoup appris dans cette histoire", explique-t-il.

Selon Keane, il serait important que Saku Koivu soit en mesure de dire quelques mots de français en public mais il est persuadé que les partisans du Canadien ne demandent qu'une chose: que Koivu soit le leader d'une équipe capable de gagner la coupe Stanley.

"C'est une responsabilité qui vient avec le rôle de capitaine. Je sais que Saku fait des efforts, mais c'est difficile. Selon moi, un joueur doit avant tout bien faire sur la patinoire. Les amateurs l'apprécieront", ajoute-t-il.

Mike Keane a réalisé que ses jours à Montréal étaient comptés lorsqu'il a entendu les huées des spectateurs pour la 1re fois. Huit mois seulement après avoir hérité du titre de capitaine, il a été échangé à l'Avalanche dans la méga-transaction qui a impliqué Patrick Roy. Il reconnait que ce nouveau départ à Denver a été positif parce que quelques mois plus tard, il remportait à nouveau la Coupe Stanley.