OTTAWA - Vincent Lecavalier a reçu le trophée Maurice-Richard des mains du frère cadet du "Rocket", Henri Richard, samedi, au cours d'une cérémonie que la LNH a tenue avant le troisième match de la finale de la coupe Stanley.

Lecavalier, du Lightning de Tampa Bay, est le premier lauréat québécois de la récompense créée en 1999, moins d'un an avant le décès de Maurice Richard, afin d'honorer le meilleur buteur de la LNH.

"D'être le premier Québécois qui remporte ce trophée est un grand honneur pour moi. J'en suis très fier", a affirmé Lecavalier, auteur de 52 buts en saison régulière.

La LNH a également remis les trophées Art Ross (meilleur marqueur) à Sidney Crosby, des Penguins de Pittsburgh, et William M. Jennings (meilleur duo de gardiens) à Emmanuel Fernandez et Niklas Backstrom, du Wild du Minnesota.

Backstrom s'est aussi vu remettre le trophée Roger Crozier, à titre de gardien ayant conservé le meilleur taux d'efficacité tirs-arrêts (92,9 pour cent). Backstrom a succédé à Cristobal Huet, du Canadien.

"Maurice Richard est une légende au Québec, a repris Lecavalier, qui était accompagné de ses parents. Je ne l'ai évidemment pas vu jouer, mais j'ai beaucoup entendu parler de ses exploits."

Le grand joueur de centre, qui porte le numéro 4 en l'honneur de Jean Béliveau, n'aurait jamais cru possible de remporter le trophée Maurice-Richard.

"Mon meilleur total de buts avant cette saison était de 44, réussi dans les rangs juniors, a-t-il relaté. A chacune des saisons, j'ai comme objectif de faire mieux que la précédente. La saison prochaine, je vais m'efforcer de jouer animé de la même confiance."

Le patineur de l'Ile-Bizard a attribué une partie des succès qu'il a connus à ses compagnons de trio, Martin Saint-Louis et Vaclav Prospal.

"Martin est le travailleur le plus infatigable de la Ligue nationale et Vaclav est également très combatif. Avec eux, je n'ai pas le choix d'être à mon mieux. Ils me poussent et on se pousse mutuellement."

Une première pour "Sid"

Crosby a accepté son premier honneur individuel dans la LNH, quelques jours après avoir été nommé capitaine des Penguins. Il pourrait en recevoir un autre, le 14 juin, soit le titre de joueur par excellence. Il est un des trois finalistes dans cette catégorie en compagnie des gardiens Roberto Luongo et Martin Brodeur.

"Je ne pensais pas revenir à Ottawa ce printemps", a souligné Crosby, en évoquant l'élimination des Penguins face aux Sénateurs, au premier tour des séries.

Le prodige de Cole Harbour, en Nouvelle-Ecosse, a été sacré champion marqueur de la LNH quatre mois avant de célébrer son 20e anniversaire de naissance (le 7 août). Il a amassé 120 points, incluant 36 buts, devançant de six points Joe Thornton des Sharks de San Jose.

"Ce n'est pas ce que j'avais en tête, remporter le championnat des marqueurs cette saison, a-t-il commenté. Ca m'a effleuré l'esprit à compter du 60e match, quand j'ai vu mon nom au sommet. Mais ce n'était absolument pas une priorité pour moi."

On lui a demandé s'il est surpris d'avoir été aussi dominant, à sa deuxième saison seulement dans la LNH.

"Je ne m'arrête jamais à ces choses-là, a-t-il répondu. Ce ne sont pas le type d'objectifs que j'établis pour moi-même. Mon unique objectif et celui de tout joueur, c'est de gagner la coupe Stanley."

Crosby a fait fi de la légère fracture à un pied qui l'a incommodé au cours des deux derniers mois de la saison des Penguins. Il s'est infligé la blessure pendant le match du 16 février contre le Canadien, à Pittsburgh.

"Je savais que je pouvais jouer quand même et je n'en ai parlé à personne, a-t-il dit. Il n'y avait que mes parents et le personnel médical de l'équipe qui étaient au courant, ainsi que mon co-chambreur à l'étranger Colby Armstrong."

Crosby est complètement rétabli, à la suite du mois de repos qu'il vient de s'accorder.

"Ca faisait longtemps que je n'avais pas pris une pause semblable. C'a été très bénéfique. J'ai déjà très hâte de recommencer à jouer. J'ai plus hâte que les autres années", a-t-il conclu.

Crosby a d'ailleurs profité de l'occasion pour confier à notre collègue Renaud Lavoie qu'il avait obtenu le feu vert des médecins pour s'entraîner.

Avec des éléments de la Presse Canadienne