Quand on jette un coup d’œil au calendrier d’Équipe Canada junior au Championnat mondial, qui s’amorce jeudi en République Tchèque, on constate que nos représentants ont intérêt à être prêts dès la première période du premier match. 

 

La troupe de Dale Hunter se mesurera à la formation américaine pour amorcer la compétition (Jeudi 13 h - RDS et RDS Direct) avant de se frotter à la Russie deux jours plus tard (Samedi 13 h - RDS et RDS Direct). Comme début de tournoi, difficile de demander mieux. Certes le groupe préliminaire dans lequel le Canada évoluera (complété par l’Allemagne et la République tchèque) est le plus puissant des deux mais, en toute franchise, je crois sincèrement que c’est une très bonne chose.

 

Souvent au Championnat mondial dans les dernières années, l’équipe nationale amorçait la compétition contre un adversaire très faible dans l’un ou l’autre de ses deux premiers matchs, par exemple l’an dernier alors que le match du 26 décembre s’était terminé 14-0 contre le Danemark.  Il y a certes un piège de jouer contre les deux meilleures équipes du groupe dès le départ, mais si le Canada gagne un ou même ses deux matchs, il se retrouvera en excellente posture pour la suite des choses dans la ronde des médailles.

 

Au hockey junior mondial, il y a cinq grandes puissances qui revendiquent une chance légitime de l’emporter. D’ailleurs, depuis 2011, les cinq nations que sont le Canada, les États-Unis, la Finlande, la Suède et la Russie revendiquent au moins une médaille d’or.  Si les Russes sont les plus « lointains » gagnants (9 ans), ils ont grimpé sur le podium plus que n’importe quel autre pays au cours de la dernière décennie avec huit « top-3 » en 10 ans.  Pour ce qui est des Américains, comme les Canadiens, ils ont gagné deux fois l’or dans les 10 dernières années (2013 et 2017), mais ils se présentent à Ostrava sur une belle séquence forts de quatre podiums consécutifs.

 

Si le Canada démarre bien la compétition et termine au 1er ou au 2e rang du groupe en phase préliminaire, il évitera, en principe, un match quart de finale contre les Suédois ou les Finlandais qui devraient terminer, en principe toujours, 1er ou 2e du Groupe B.  Le match du 2 janvier en est un sans lendemain! Ce match quart de finale est le plus « traître » de la compétition. Tu le gagnes, tu accèdes au carré d’as et tu es surtout assuré de jouer pour une des trois médailles jusqu’à la toute fin. Tu le perds, c’est terminé et tu es classé entre les échelons 5 et 8. C’est ce qui est arrivé au Canada l’an passé et en 2016 et c’est arrivé aussi à la Suède l’an dernier.  

 

En terminant 1er ou 2e de son groupe, donc en l’emportant face aux États-Unis ou à la Russie (ou les deux) dès le départ, le Canada s’assurerait d’un match quart de finale plus simple face à la Suisse, à la Slovaquie ou au Kazakhstan. Sans manquer de respect à qui que ce soit, le Canada aurait la tâche plus facile que contre la Suède ou la Finlande. 

 

L’an dernier, c’est justement contre la Finlande, en quart de finale, que le Canada s’était fait sortir du tournoi. Oui le Canada est dans un groupe préliminaire plus puissant, mais si nos représentants commencent le tournoi en force, cela pourrait bien devenir un avantage non-négligeable le 2 janvier 2020.

 

Bon Mondial junior!